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Le CICR a transféré 71 collaborateurs hors du Yémen pour raison de sécurité


Militants houthis près du complexe présidentiel après des frappes aériennes à Sanaa, au Yémen, le 7 mai 2018.
Militants houthis près du complexe présidentiel après des frappes aériennes à Sanaa, au Yémen, le 7 mai 2018.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) annoncé avoir transféré hors du Yémen 71 de ses collaborateurs présents dans le pays, soit plus de la moitié de son personnel international sur place, pour des questions de sécurité.

"Ces dernières semaines, nos activités ont été bloquées et notre personnel a subi des menaces et a été directement pris pour cible. Il y a clairement une volonté d'instrumentaliser notre organisation sur l'échiquier du conflit", a déclaré le directeur des opérations du CICR, Dominik Stillhart, dans un communiqué.

"Si notre délégation au Yémen a déjà subi des menaces à de nombreuses reprises par le passé, nous ne pouvons accepter qu'elle s’expose à des risques supplémentaires dans les circonstances actuelles, moins de deux mois après l’assassinat d'un de ses collaborateurs", a-t-il ajouté.

Suite à cette "série d'incidents et de menaces", le CICR a transféré 71 de ses collaborateurs hors du Yémen.

L'organisation basée à Genève indique qu'en conséquence elle devra réduire ses activités humanitaires notamment dans le domaine des soins chirurgicaux, des visites aux détenus, de l'approvisionnement en eau potable et de l'assistance alimentaire.

>> Lire aussi : Le chef rebelle prédit l'échec de la coalition anti-insurgés à Hodeida au Yémen

Le CICR, présent au Yémen depuis 1962, affirme tenir "toutes les parties (au conflit pour) responsables de la sécurité de son personnel" et les appelle à lui fournir des "garanties concrètes et réelles afin qu'il puisse poursuivre son action" dans le pays.

En mars 2015, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire pour venir en aide au gouvernement internationalement reconnu qui s'est réfugié dans le sud et, pour le président, à Ryad.

Le conflit yéménite a fait près de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué, selon l'ONU, "la pire crise humanitaire du monde". Plus de 2.200 autres personnes sont mortes du choléra et certaines régions du Yémen sont au bord de la famine.

Avec AFP

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