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Le bras de fer continue entre le gouvernement et les opposants politiques au Tchad


Dans le bureau du ministre de la justice au Tchad, le 27 décembre 2007.
Dans le bureau du ministre de la justice au Tchad, le 27 décembre 2007.

Mise en place le 29 décembre dernier par une cinquantaine des organisations de la société civile, des forces vives de la nation et les personnalités ou personnes ressources, la plate-forme dénommée Mouvement pour l’Eveil Citoyen (MECI) est le point de mire du MPS parti au pouvoir et le gouvernement.

Par une déclaration faite à son cabinet le week-end dernier ,le ministre en charge de l’administration du territoire a interdit toute activité de ce regroupement sur toute l’étendue du territoire.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena​ pour VOA Afrique
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C’est pour la première fois depuis 1990, date de prise du pouvoir par le président Déby, qu’un regroupement de différentes entités et corporations ayant pour fondement la refondation de la démocratie et des valeurs républicaines a fait bouger les hautes autorités de l’Etat.

Alors qu’Idriss Déby et ses compagnons ont comme slogan, "le chien aboie, la caravane passe", cette meute de chiens, sous la coupe du MECI retient l’attention particulière de la caravane.

Le MECI a fait bouger le pouvoir et ses alliés car, après les sorties médiatiques du MPS, des partis politiques de la majorité présidentielle et d’une coalition proche du pouvoir dénommée "Touche pas à mes acquis" demandant au gouvernement de prendre ses responsabilités face à ce regroupement, le ministre en charge de l’administration du territoire Bachar Ali Souleymane sort de son silence.

"Ce regroupement se fait sous aucune base légale, et établit un partenariat avec les organisations dites rebelles pour troubler l'ordre public", a-t-il déclaré. "Toute activité de la plateforme est interdite".

Pour Nasra Djimasngar, l’un des porte-parole du MECI, la peur a changé de camp. Il déclare par ailleurs que cette intimidation et menace de poursuite judiciaire ne va pas entamer la détermination de son organisation.

"Le gouvernement lui-même dit qu'il n'y a pas de groupes armés au Tchad, donc on ne peut pas être affilié à ce groupe", explique-t-il.

Ce bras de fer vient s’ajouter à la tension sociale entre les partenaires sociaux. Laquelle tension sociale a accouché d’une longue grève qui dure depuis 4 mois dans les secteurs publics et qui fait planer le spectre de l’année blanche sur le système éducatif tchadien.

André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena​

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