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La Zambie refuse l'entrée d'un militant anti-corruption kényan


Patrick Loch Otieno Lumumba, avocat et militant anti-corruption kényan, 9 novembre 2017. (Facebook/ Patrick Loch Otieno Lumumba)
Patrick Loch Otieno Lumumba, avocat et militant anti-corruption kényan, 9 novembre 2017. (Facebook/ Patrick Loch Otieno Lumumba)

Les autorités zambiennes ont interdit l'entrée sur leur territoire d'un avocat et militant anti-corruption kényan, pour des raisons de sécurité, a annoncé samedi la porte-parole du gouvernement.

Patrick Loch Otieno Lumumba, qui devait donner en Zambie une conférence sur le thème "L'Afrique à l'âge de l'influence chinoise", s'est vu refouler à son arrivée à l'aéroport international Kenneth Kaunda à Lusaka.

"Le gouvernement, via les services d'immigration, ont refusé l'entrée en Zambie au professeur Patrick Lumumba, un Kényan, pour des raisons de sécurité", a annoncé la porte-parole du gouvernement zambien, Dora Siliya, dans un tweet.

Les autorités n'ont pas donné plus d'explications.

La conférence du professeur kényan était prévue samedi soir à l'université Eden de Lusaka.

"Nous sommes choqués. Alors qu'on l'attendait à l'aéroport, il nous a appelés pour nous dire qu'on lui refusait l'entrée sur le territoire", a déclaré à l'AFP un responsable de l'université, qui a requis l'anonymat.

M. Lumumba a dirigé la commission anti-corruption au Kenya et exerce aujourd'hui comme avocat dans son pays.

Depuis sa réélection en 2016, le président zambien Edgar Lungu et son gouvernement sont régulièrement accusés de corruption et de dérive autoritaire par leurs adversaires politiques.

Le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande et l'Irlande ont récemment suspendu leur aide à la Zambie après la publication d'informations de presse faisant état de détournements dans un programme d'aide sociale du gouvernement de Lusaka.

Parallèlement, de plus en plus de voix se font entendre dans le pays pour dénoncer l'omniprésence chinoise en Zambie. Le principal parti d'opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND), en a fait l'un de ses chevaux de bataille contre le régime.

Avec AFP

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