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La détention de cinq militants prodémocratie prolongée en RDC


Carbone Beni, militant prodémocratie, arrêté avec ses camarades de lutte fin décembre la veille d'une marche des catholiques du 31 décembre à Kinshasa, RDC, 1er janvier 2018. (Facebook/Rachel Kapinga Beni)
Carbone Beni, militant prodémocratie, arrêté avec ses camarades de lutte fin décembre la veille d'une marche des catholiques du 31 décembre à Kinshasa, RDC, 1er janvier 2018. (Facebook/Rachel Kapinga Beni)

La détention provisoire de cinq militants prodémocratie, poursuivis en République démocratique du Congo pour "outrage à la personne du chef de l'Etat" Joseph Kabila, a été prolongée de quinze jours, a annoncé leur avocat mardi.

Les cinq militants du mouvement Filimbi - Carbone Beni, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Grace Tshunza et Palmer Kabeya - avaient été arrêtés fin décembre parce qu'ils mobilisaient pour la première marche des catholiques du 31 décembre demandant au président de quitter le pouvoir.

Ils ont été présentés au parquet après plus de cinq mois de détention sans charge, ni assistance judiciaire, ni droit de visite dans les locaux de l'Agence nationale des renseignements (ANR).

"Le tribunal de paix de Ngaliema a statué pour prolonger de quinze jours leur détention", a déclaré à l'AFP Me Chris-Sam Kabeya, avocat de la défense. L'audience a eu lieu devant la chambre du Conseil à la prison de Makala (la grande prison de Kinshasa) où ils sont détenus depuis le 9 juin.

>> Lire aussi : Cinq militants pro-démocratie transférés au parquet après plus de cinq mois au secret en RDC

Le tribunal a rendu "un jugement en faveur du parquet alors que nous avons plaidé pour une libération provisoire de nos clients", a regretté l'avocat, dénonçant une "détention irrégulière".

La défense qui a immédiatement interjeté appel estime que la décision du tribunal "n'a tenu compte des aspects humanitaires de nos clients dont l'état de santé est très affecté".

Leur leader, Carbone Beni, âgé d'une trentaine d'années, avait été hospitalisé récemment. Leurs proches affirment qu'ils ont reçu de mauvais traitements pendant leur détention au secret à l'ANR.

Avec AFP

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