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La Banque centrale du Nigeria réadmet les banques sur le marché international des changes


Un bureau de change à Lagos, Nigeria, le 20 octobre 2015.
Un bureau de change à Lagos, Nigeria, le 20 octobre 2015.

La Banque centrale du Nigerian (CBN) est revenue jeudi sur sa décision de suspendre huit banques du marché international des changes, pour ne pas avoir versé l'argent des revenus pétrolier qu'elles devaient au gouvernement depuis un an.

"Les banques concernées ont été réadmises sur le marché international des changes, après avoir présenté un plan de remboursement", a indiqué à l'AFP un membre de la CBN.

La CBN avait suspendu la semaine dernière neuf banques nigérianes qui avaient conservé 2,12 milliards de dollars appartenant à la compagnie pétrolière publique (NNPC) et à la société de liquéfaction de gaz (NLNG), ce qui est interdit par une nouvelle régulation du pays.

Une des neuf banques concernées, United Bank for Africa (UBA), avait déjà été réadmise sur le marché des changes au lendemain de sa suspension, ayant reversé l'argent dû dès l'annonce de la CBN.

Le gouvernement du président Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions en mai 2015, a demandé à ce que toutes les recettes publiques des compagnies d'Etat et des ministères soient versées sur un compte unique de trésorerie (Treasury Single Account, TSA) pour éviter les fraudes dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Mais Diamond Bank, Fidelity Bank, First Bank, First City Monument Bank, Heritage Bank, Keystone Bank, Skye Bank, Sterling Bank et United Bank for Africa avaient dépassé la date limite d'un an, fixée par la régulation pour clore les comptes d'Etat et transférer l'argent.

La suspension des banques avait créé des tensions dans le système financier et engendré une chute de la valeur des actions des banques à la bourse nigériane, le Nigeria Stock Exchange.

Le naira avait continué de plonger, à 420 naira pour un dollar au marché noir, contre 396 avant la suspension. Des experts financiers avait appelé le gouvernement à la clémence pour éviter une panique des usagers, pouvant causer la faillite d'institutions bancaires.

Pour le directeur de l'institut Jeff and O'brien Training, Pascal Odibo, cette suspension était une erreur: "Nous ne devrions pas tuer une fourmi avec un marteau-piqueur. Exclure neuf banques du marché des changes alors qu'on se trouve en récession ne fera qu'empirer la situation".

Le Nigeria, qui tire l'essentiel de ses revenus du pétrole, est entré en récession mercredi, ne parvenant pas à faire face à la chute du prix du baril. Il a enregistré un taux d'investissements étrangers historiquement bas au deuxième trimestre, en chute de 76% par rapport à 2015 et une inflation de 17,1% pour juillet.

Avec AFP

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