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L'Ouganda veut l'extradition de six islamistes présumés


Des soldats de la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) assistent à un événement spécial avant de commencer leur service sous les auspices de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) au camp militaire de Singo, à 75 km au nord de Kampala,
Des soldats de la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) assistent à un événement spécial avant de commencer leur service sous les auspices de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) au camp militaire de Singo, à 75 km au nord de Kampala,

Les autorités ougandaises ont annoncé jeudi leur intention de demander au Mozambique de lui livrer six islamistes ougandais présumés afin de les poursuivre dans leur pays.

"Nous travaillons avec le gouvernement du Mozambique et nous comprenons qu'ils ont arrêté un certain nombre de suspects", a déclaré à l'AFP Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise. "Via le ministère des Affaires étrangères, nous avons exprimé un intérêt pour six d'entre eux."

La police mozambicaine a indiqué mardi avoir arrêté trois Ougandais qui sont, selon elle, des chefs de jihadistes semant la terreur depuis plus d'un an dans la région de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, riche en gaz.

Selon M. Enanga, les trois autres Ougandais que Kampala compte réclamer étaient déjà détenus par les autorités mozambicaines.

Le porte-parole a indiqué que la justice ougandaise avait l'intention de les poursuivre pour des crimes allégués commis en Ouganda.

"Nous n'avons pas de traité d'extradition avec le Mozambique, mais une délégation du Mozambique nous a rendu visite et une délégation ougandaise est allée là-bas", a précisé M. Enanga. "Le Mozambique les poursuit également pour les crimes commis sur son territoire."

Un des suspects visés se nomme Abdul Rahman Faisal. Selon un responsable de la municipalité de Kampala, Hassan Kiberu, cet homme était le chef de la mosquée Usafi qui était, selon la police ougandaise, un "centre de radicalisation".

En avril 2018, le ministre ougandais de l'Intérieur Jeje Odong avait indiqué que la police y avait trouvé des armes ainsi que 100 femmes et enfants retenus contre leur volonté.

"Après le raid sur la mosquée Usafi, une cellule terroriste au milieu de la ville, un certain nombre de personnes ont été inculpées de kidnapping, kidnapping avec intention de meurtre et terrorisme", a souligné jeudi M. Enanga. "Des enfants étaient recrutés et radicalisés."

"Certaines personnes ont réussi à échapper au raid et certains d'entre eux figurent parmi les suspects arrêtés au Mozambique", a-t-il ajouté. "Abdul Rahman était un des suspects qui se trouvaient sur notre radar et que nous tentions de localiser."

Les autorités ougandaises ont adopté une ligne dure contre les islamistes depuis le double attentat à Kampala qui a fait 76 morts en 2010. L'opération a été revendiquée par les shebab somaliens.

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