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COVID-19: l'opposition ghanéenne veut la suspension du Parlement, le pouvoir dit non


Prestation de serment du président du Ghana, Nana Akufo-Addo (centre), à l'Independence Square à Accra, Ghana, le 7 janvier 2017. (Photo REUTERS/Luc Gnago)
Prestation de serment du président du Ghana, Nana Akufo-Addo (centre), à l'Independence Square à Accra, Ghana, le 7 janvier 2017. (Photo REUTERS/Luc Gnago)

La demande est motivée par deux cas positifs de coronavirus au sein du Parlement, mais le parti au pouvoir dénonce un calcul électoraliste.

Un député du principal parti d'opposition au Ghana, le Congrès national démocratique (NDC), a demandé la suspension des activités parlementaires après deux cas positifs de coronavirus au sein du Parlement, a-t-on appris des médias locaux.

Le député Samuel Nartey George a demandé au président du Parlement de s’assurer que des mesures adéquates soient mises en œuvre pour arrêter la propagation du coronavirus quand un membre est infecté. Son appel a le soutien d’une partie de ses collègues du NDC, parti fondé par l’ancien président Jerry Rawlings.

Mais pour les députés du parti au pouvoir, le Nouveau Parti patriotique (NPP), cette requête n’ira nulle part. Ils accusent leur collègue d’agir sur la base d’un calcul politique dans le but de contrecarrer les travaux du Parlement à l'approche des prochaines élections présidentielles, législatives et locales, prévues en décembre.

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En effet, le Parlement doit examiner une mesure visant à permettre à l'organe électoral d'entamer le processus d'organisation des élections.

La commission électorale a proposé un processus d’enrôlement des électeurs qui devrait durer 40 jours, à partir de fin juin, pour mettre à jour la liste électorale.

Une proposition qui a été rejetée d’emblée par l'opposition et les groupes de la société civile, à cause de l’urgence occasionnée par la pandémie.

Selon Sammy Gyamfi, porte-parole du NDC, il est impossible pour l'organe électoral d’établir à temps une liste électorale, même à titre provisoire. Car, argumente-il, selon les lois électorales du Ghana, une liste provisoire doit être publiée au moins 21 jours avant le début de l’enrôlement. Aux dernières élections, il a fallu trois mois pour établir une liste, a-t-il précisé, selon nos confrères de la radio Joy FM.

Sauf surprise à la dernière minute, le scrutin du 7 décembre mettra aux prises, pour la troisième fois consécutive, l'ancien président John Mahama (NDC) et le président sortant Nana Akufo-Addo (NPP).

M. Akufo-Addo avait battu M. Mahama en 2016, renvoyant l’ascenseur à celui qui l’avait vaincu lors du scrutin de 2012.

Indépendant depuis 1957, le Ghana a une solide réputation sur le plan du processus démocratique.

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