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L'opposition exige une nouvelle commission électorale en Côte d'Ivoire


Arrivée d'Aboudramane Sangare du Front populaire ivoirien (FPI) à un rassemblement de la Coalition nationale pour le changement (CNC) de l'opposition à Koumassi, district d'Abidjan, le 27 juin 2015.
Arrivée d'Aboudramane Sangare du Front populaire ivoirien (FPI) à un rassemblement de la Coalition nationale pour le changement (CNC) de l'opposition à Koumassi, district d'Abidjan, le 27 juin 2015.

L'opposition ivoirienne demande la mise en place d'une nouvelle commission électorale "consensuelle", avant l'organisation des élections municipales et régionales prévues cette année, menaçant de les boycotter.

Pour une fois d'accord, les deux tendances rivales du Front populaire ivoirien (FPI) ont trouvé "injuste et inacceptable la surreprésentation du pouvoir dans la CEI", l'actuelle commission électorale indépendante, chargée d'organiser les scrutins à venir.

Le camp des "frondeurs" du parti fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo, et le camp rival dirigé par Pascal Affi N'Guessan, l'actuel président du parti, ont tenu des conférences de presse séparées au même moment jeudi à Abidjan.

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"Nous demandons au pouvoir de s'asseoir et discuter (...) si le message est entendu, tant mieux pour la Côte d'Ivoire, si ce n'est pas entendu donc nous aviserons", a déclaré Aboudramane Sangaré, qui mène les frondeurs.

"Je n'ai pas prononcé le mot de boycott". Mais "je ne vois pas l'intérêt d'aller à une élection pour aller à une élection", a-t-il martelé.

De son côté la plateforme regroupant six partis politiques de l'opposition, dont la faction du FPI de Affi N'Guessan, a appelé à "l'application de l'arrêt" de la Cour africaine des droits de l'homme qui exige la modification de la composition de la CEI, représentée par huit membres du pouvoir contre quatre de l'opposition.

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Ces opposants ont rendu public l'arrêt de la Cour qui estime que l’"Etat défendeur a violé son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial".

"Ce qui est fondamental aujourd'hui, c'est qu'un acteur engagé dans une compétition ne doit pas dominer l'instrument de régulation de cette compétition", a souligné M. Affi N'Guessan lors de sa conférence de presse.

Lors d'une conférence de presse mercredi, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a rejeté les critiques contre la CEI, estimant qu'elle était le "fruit d'un consensus entre tous les acteurs politiques avant les dernières présidentielles de 2015".

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Le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé, lors de son allocution télévisée du Nouvel An, que les élections municipales, régionales et sénatoriales auraient bien lieu en 2018, sans toutefois en préciser la date.

Le quotidien ivoirien Le Patriote, proche de M. Ouattara, a récemment annoncé pour "le 28 juillet" la date des municipales et régionales qui concernent 197 communes et 31 régions du pays.

La CEI a annoncé une révision des listes électorales pour "très bientôt".

Avec AFP

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