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L'Egypte va enquêter sur des propos racistes présumés ayant suscité un tollé


Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue égyptien Sameh Shukri, le Caire, le 22 juillet 2014. (AP Photo/Pool)
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue égyptien Sameh Shukri, le Caire, le 22 juillet 2014. (AP Photo/Pool)

Le Caire a promis mardi l'ouverture d'une enquête sur des accusations selon lesquelles un responsable égyptien aurait qualifié les Africains subsahariens "de chiens et d'esclaves" lors d'une conférence de l'ONU au Kenya, des propos qui ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

Les accusations ont été formulées par l'ambassadrice du Kenya auprès du Programme des Nations unies pour l'environnement, Yvonne Khamati, dans un mémorandum qu'elle a rédigé et circulant sur Twitter.

Mme Khamati a confirmé à l'AFP l'authenticité du texte qui dénonce "le comportement irresponsable, non-civilisé et insultant" du chef de la délégation égyptienne lors de l'Assemblée de l'ONU pour l'Environnement (UNEA), qui s'est tenue la semaine dernière à Nairobi.

Dans son texte, elle l'accuse d'avoir "qualifié en arabe (les habitants de) l'Afrique subsaharienne de chiens et d'esclaves", au moment de la séance de clôture, alors que les diplomates discutaient d'une résolution sur la bande de Gaza palestinienne qui n'a finalement pu être adoptée faute de quorum.

"L'arabe est une langue africaine, plusieurs diplomates ont donc compris ses remarques", a indiqué Mme Khamati à l'AFP.

"Ce sont bien ses remarques", a-t-elle insisté. Elle a réclamé dans sa note que l'Egypte ne représente plus l'Afrique aux réunions internationales.

Sur les réseaux sociaux, les accusations ont suscité une vague de critiques, alors que plusieurs utilisateurs égyptiens s'excusaient pour les propos imputés au représentant de leur pays.

Au Caire, le ministère égyptien des Affaires étrangères a toutefois assuré que les informations dont il dispose jusqu'à présent "démentent totalement" ces accusations.

Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri "a ordonné une enquête immédiate pour savoir ce qu'il s'est réellement passé", selon un communiqué qui condamne vivement "les atteintes à l'Egypte" dans la note de Mme Khamati.

De son côté, le ministre de l'Environnement Khaled Fahmy, qui aurait dû mener la délégation, a indiqué dans un communiqué mardi soir qu'il ne s'était pas rendu à Nairobi, et que deux de ses conseillers "se trouvaient déjà dans l'avion du retour au moment de la cérémonie de clôture."

M. Fahmy a par ailleurs affirmé que de tels propos "ne pouvaient pas émaner d'un responsable gouvernemental ou d'un citoyen égyptien".

Sur son compte Twitter, Mme Khamati avait affirmé que le responsable égyptien en question était un "adjoint du ministre de l'Environnement", sans révéler son identité.

Avec AFP

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