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Guinée: sept morts dans des heurts liés au coronavirus et à l'électricité


La police guinéenne arrete un manifestant
La police guinéenne arrete un manifestant

Sept personnes ont été tuées mardi à Conakry et dans le nord-ouest de la Guinée lors de heurts avec les forces de l'ordre liés à des barrages routiers contre le coronavirus et aux coupures d'électricité, a-t-on appris auprès de la police.

"Il y a eu cinq morts à Coyah et un Dubréka", deux préfectures proches de Conakry où des manifestants ont "protesté contre l'érection de barrages" pour isoler la capitale à cause du coronavirus, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, le commandant Mory Kaba.

A Coyah, ils ont saccagé la police et la gendarmerie, selon le commandant Kaba.

A Kamsar, près de la ville minière de Boké (nord-ouest), une personne est morte quand "les gens ont manifesté contre les coupures de courant", a indiqué la même source. La victime est "morte par balle", a dit à l'AFP une source médicale.

A Coyah et Dubréka, des barrages de la police et de la gendarmerie ont été érigés pour empêcher de prendre le chemin de Conakry alors que cette ville est un lieu de travail et de commerce de nombre d'habitants de ces deux préfectures.

Des manifestants ont également affirmé être "lassés de se faire racketter et maltraités" par les forces de l'ordre avant d'entrer et de sortir de Conakry, selon des témoins.

La Guinée, un des pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par le coronavirus, a déclaré 2.213 cas confirmés dont 771 guéris et 11 décès.

Pauvre malgré d'importantes ressources naturelles, elle fait partie de ces pays où l'état du système sanitaire suscite l'inquiétude face à la pandémie.

Le virus Ebola y a tué 2.500 personnes entre fin 2013 et 2016.

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