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Ethiopie : probable débâcle de l’opposition aux législatives du 23 mai


Poster du Premier ministre Meles Zenawi, dont le parti est le favori du scrutin du du 23 mai
Poster du Premier ministre Meles Zenawi, dont le parti est le favori du scrutin du du 23 mai

Selon les premières estimations, les divisions de l'opposition favorisent un raz-de-marée du parti au pouvoir aux élections législatives du 23 mai en Ethiopie. 250 observateurs ont été déployés. Le scrutin s'est déroulé pacifiquement

Les premières informations sur les législatives d’hier en Ethiopie semblent indiquer un raz de marée électoral pour le parti au pouvoir : pratiquement tous les principaux leaders de l’opposition auraient été battus.
Il y a 5 ans, cette opposition avait remporté tous les 23 sièges en jeu à Addis-Abéba. Mais cette fois-ci, il semble qu’elle ait tout perdu dans la capitale. Un de ses dirigeants, Temesgen Zewdie se dit surpris :

« C’est une surprise totale. Un choc total. Et nous enquêtons surement sur les raisons de notre mauvaise performance. » Mais, d’ores et déjà, il peut affirmer que la multiplication des blocs d’opposition a facilité la tâche au parti du premier ministre Meles Zenawi, l’EPRDF.
Devant le siège de la formation de M. Temesgen, des dizaines de ses partisans. Parmi eux, Achame Lazarus, 19 ans :

« Nous pratiquons une fausse démocratie en Ethiopie, dit-il. Les officiels gouvernementaux nous parlent de ses principes, mais vous pouvez voir à la base qu’il n’en est rien»

La colère et la déception de partisans de l’opposition comme Achame n’échappent pas à leurs leaders. Par exemple, l’ancien président Negasso Gidada de la coalition « Medrek » qui veut surtout éviter les débordements, c’est-à-dire la répétition de la violence consécutive aux élections contestées de 2005:

« Peut-être que certains d’entre eux sont furieux, mais nous les calmerons. Nous enregistrerons les faits, ce qui s’est passé dans le processus, et après leur avoir dit, nous leur rappellerons que nous sommes un parti pacifique, et que nous saisirons là où c’est nécessaire la commission électorale, et nous n’avons pas satisfaction nous saisirons les tribunaux », a assuré M.Negasso.

En tout cas, pour la Commission électorale, l’élection s’est déroulée sans problèmes, et pacifiquement. Son porte-parole, Mohamed Abdurahman, dit qu’elle n’a rien reçu sur d’éventuels cas de fraude.
L’Union africaine et l’Union européenne ont déployé, à l’occasion du scrutin de dimanche, un total de 250 observateurs à travers le pays. Le chef de la délégation de l’UE a promis de livrer ses conclusions lors d’une conférence de presse mardi.







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