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Enquête policière sur l'agression d'un journaliste par des pro-Barrow en Gambie


Le président gambien Adama Barrow lors de la cérémonie de prestation de serment de Barrow au stade de l'indépendance, à Bakau, en Gambie, 18 février 2017.
Le président gambien Adama Barrow lors de la cérémonie de prestation de serment de Barrow au stade de l'indépendance, à Bakau, en Gambie, 18 février 2017.

Une enquête a été ouverte sur l'agression la semaine dernière d'un journaliste gambien par des militants de la coalition soutenant le président Adama Barrow, a-t-on appris mercredi de source policière.

Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, a été pris à partie dimanche lors d'une conférence de presse à laquelle participaient les ministres des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, de l'Intérieur, Mai Fatty, et du Tourisme, Hamat Bah, appartenant à trois partis de la coalition présidentielle, selon des témoignages et le récit du journaliste.

Selon ces sources, M. Keffang aurait été agressé pour avoir posé une question, qui a déplu aux militants de ces partis, sur un éventuel éclatement de la coalition du président Barrow à l'approche des élections législatives. Le journaliste a ensuite été frappé puis sorti de la salle par un groupe de militants, selon son récit.

"Nous avons reçu une plainte de Kebba Jeffang et une enquête a été ouverte", a indiqué une source policière à l'AFP, précisant que "ses témoins, qui l'ont accompagné au poste de police, ont signé leurs dépositions".

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a condamné cette agression dans un communiqué publié mercredi, exhortant le nouveau pouvoir à rompre avec les pratiques de l'ex-président Yahya Jammeh. "Les médias gambiens et les journalistes en particulier doivent être autorisés à remplir leur mission sans aucune forme d'intimidation ou de répression afin de consolider les avancées démocratiques constatées depuis la chute du précédent régime", a estimé le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.

Le régime de Yahya Jammeh, qui a dirigé pendant plus de 22 ans la Gambie, jusqu'à son départ le 21 janvier pour un exil en Guinée équatoriale, était critiqué par des ONG et diplomates pour ses atteintes répétées aux droits de l'Homme.

Les journalistes étaient régulièrement harcelés et poursuivis. D'autres ont également été emprisonnés, contraints à l'exil ou ont disparu durant sa présidence.

Avec AFP

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