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Enquête russe: un ex-conseiller de Trump pourrait éviter la prison


Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Doanld Trump, à Washington, le 1er décembre 2017.
Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Doanld Trump, à Washington, le 1er décembre 2017.

Le procureur spécial chargé de l'enquête russe, Robert Mueller, a recommandé mardi une peine sans détention pour Michael Flynn, éphémère conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, évoquant son "aide substantielle" dans les investigations.

"Etant donnée l'aide substantielle de l'accusé (...), une peine dans le bas de l'échelle prévue --y compris une condamnation qui n'impose pas une peine d'incarcération-- est appropriée et justifiée", a indiqué le procureur dans un document judiciaire.

Michael Flynn, conseiller du candidat Trump puis conseiller à la sécurité nationale du président républicain pendant 22 jours, avait plaidé coupable, en 2017, d'avoir menti au FBI, notamment sur ses conversations avec l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak. Il avait également accepté de coopérer avec la justice.

"L'accusé a aidé à plusieurs investigations en cours", relève le document judiciaire, citant notamment son enquête "concernant tous liens ou coordination entre le gouvernement russe et des individus associés à l'équipe de campagne du président Donald J. Trump."

Le procureur évoque également la participation de M. Flynn à 19 entretiens avec ses services ou d'autres juristes du ministère américain de la Justice.

En revanche, impossible d'avoir davantage de détails sur une enquête judiciaire à laquelle Michael Flynn apporte également sa coopération. Les détails ne sont pas rendus publics.

Ancien général, Michael Flynn est connu pour son indulgence à l'égard de la Russie et sa ligne très dure face à l'extrémisme islamique.

Durant la campagne, il encourageait avec virulence les foules à crier "Enfermez-la !" à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton.

Il avait été poussé à la démission quelques semaines après sa nomination à la Maison Blanche où il occupait un des postes les plus influents, chargé de conseiller le président sur les sujets de diplomatie et de sécurité.

"Les actions que j'ai admises aujourd'hui devant le tribunal constituent une grave erreur", avait admis M. Flynn après son inculpation en décembre 2017. "J'accepte l'entière responsabilité de mes actions."

- Dix-huit mois d'enquête -

La coopération de Michael Flynn avec les enquêteurs pourrait-elle constituer une menace pour le président américain ?

Pour l'instant, aucune preuve tangible de la collusion entre l'équipe de campagne du magnat de l'immobilier et Moscou n'a été apportée par le procureur Mueller, qui enquête depuis 18 mois.

Mais le président semble de plus en plus agacé par ces investigations qui empoisonnent son mandat: M. Trump critique avec véhémence sur Twitter les enquêteurs, Robert Mueller au premier chef, et dénonce une "chasse aux sorcières".

Signe que l'enquête pourrait bientôt se terminer, le locataire de la Maison Blanche a transmis, le 20 novembre, ses réponses écrites aux questions du procureur spécial.

Dans le document judiciaire publié mardi soir, le procureur spécial précise que Michael Flynn a aidé ses services "sur un éventail de questions, incluant des interactions entre des personnes de l'équipe de transition du président et de la Russie".

Le document explique que l'ancien général s'est confié aux enquêteurs sur son échange avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, sur deux sujets sensibles: le vote d'une résolution du conseil de sécurité de l'ONU sur Israël et les sanctions prises par l'administration Obama contre la Russie sur l'ingérence russe. Une conversation tenue alors que M. Flynn était chargé de l'équipe de transition.

Mais, là encore, de nombreux passages du document ne sont pas accessibles publiquement.

"La décision de l'accusé de plaider coupable et de coopérer a probablement influencé les décisions de témoins directs liés à venir et coopérer", avec le procureur spécial, conclut le texte.

Robert Mueller, ancien directeur respecté du FBI, est resté silencieux publiquement depuis le début de l'enquête qui a débouché sur une trentaine d'inculpations et plusieurs condamnations.

Avec AFP

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