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Election samedi du nouveau patron du parti démocrate américain


Des manifestants lors de la première journée de la Convention nationale démocrate à Philadelphie, 25 juillet 2016
Des manifestants lors de la première journée de la Convention nationale démocrate à Philadelphie, 25 juillet 2016

Les démocrates américains se retrouvent samedi à Atlanta pour élire leur nouveau leader, dont la feuille de route est claire: contrer le président Donald Trump et réorganiser le parti pour revenir dans la majorité en 2018 et 2020.

Les 447 membres du conseil national des démocrates (DNC), mélange d'élus et de notables du parti venus de chaque Etat, voteront pour départager les sept candidats en lice. La majorité absolue est requise.

La bataille se joue principalement entre un héritier de Barack Obama et représentant de l'establishment démocrate, Tom Perez, et un élu incarnant l'aile "Bernie Sanders" du parti, Keith Ellison.

Un troisième homme s'est fait remarquer lors d'un débat télévisé mercredi soir, Pete Buttigieg, 35 ans, maire charismatique de la ville de South Bend, dans l'Indiana.

Le président du parti n'a pas la même fonction aux Etats-Unis que dans d'autres démocraties.

Il n'est pas traditionnellement le visage de l'opposition (c'est plutôt le rôle des chefs de groupes au Congrès) et ne fixe pas à lui seul les grands axes du parti.

Sa tâche consiste à lever des fonds et à animer le mouvement au niveau national, notamment en organisant le maillage du territoire et en gérant des bases de données d'électeurs. Son rôle est crucial lors des primaires présidentielles, dont il doit garantir la transparence et l'impartialité.

Mais après la défaite d'Hillary Clinton, cette élection suscite une attention particulière. Beaucoup de militants veulent que le nouveau chef porte la contradiction à Donald Trump de façon plus médiatique et plus forte.

Alors que la vague de manifestations anti-Trump ne faiblit pas depuis son arrivée au pouvoir, les démocrates veulent convertir cette énergie en puissance électorale pour les législatives de novembre 2018 et la présidentielle de 2020.

Dans une message vidéo vendredi, Hillary Clinton a encouragé ces manifestants à continuer le combat.

"Que la résistance et la persistance soient synonymes de progrès pour notre parti et notre pays", a-t-elle déclaré.

- Mêmes idées -

Les deux favoris ne se distinguent guère par leurs propositions de fond, très progressistes.

Tous deux reconnaissent que leur parti doit retisser le lien perdu avec les classes populaires et les travailleurs, notamment blancs, dont beaucoup ont été séduits par le discours populiste de Donald Trump en novembre.

Mais leurs parcours diffèrent.

Tom Perez, 55 ans, originaire de République dominicaine, a été le secrétaire au Travail de Barack Obama et il était l'un des finalistes pour le poste de vice-président d'Hillary Clinton, l'été dernier.

Il a reconnu la "crise de confiance" suscitée par le système des primaires démocrates, qui donne une part conséquente des voix aux caciques du parti, appelés superdélégués. Il est favorable à une réforme.

Keith Ellison, 53 ans, fut le premier musulman élu au Congrès américain, en 2006. Noir, il représente une circonscription urbaine du Minnesota, autour de la ville de Minneapolis.

L'élu fut l'un des premiers à soutenir Bernie Sanders aux dernières primaires présidentielles, et le sénateur du Vermont lui a rendu la pareille très tôt dans la course à la présidence du DNC. Des poids lourds le soutiennent aussi, ainsi que des syndicats.

Donald Trump "a volé le message des démocrates" sur les travailleurs, déplore souvent cet avocat.

Promettant d'être combatif, il s'est dit favorable au lancement d'une procédure de destitution ("impeachment") du président américain.

L'ancienne présidente du parti démocrate, Debbie Wasserman-Schultz, a démissionné en juillet dernier après la publication par WikiLeaks de messages montrant une partialité en faveur d'Hillary Clinton. L'intérim était depuis assuré par Donna Brazile.

Avec AFP

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