Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Adoption de lourdes sanctions contre ceux qui agressent le personnel soignant algérien


Service de néphrologie de l'hôpital universitaire de Batna, à 435 km à l'est d'Alger, le 26 juillet 2017. AFP PHOTO / RYAD KRAMDI
Service de néphrologie de l'hôpital universitaire de Batna, à 435 km à l'est d'Alger, le 26 juillet 2017. AFP PHOTO / RYAD KRAMDI

L'Algérie a adopté des sanctions pénales pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison pour les agressions verbales et physiques contre le personnel soignant, qui se sont multipliées avec l'afflux de patients depuis l'apparition du nouveau coronavirus.

Le Conseil des Ministres a "adopté un projet d'ordonnance modifiant et complétant le code pénal pour assurer une meilleure protection des professionnels de la santé", précise-t-il dans un communiqué publié dimanche soir par l'agence APS.

Désormais, toute agression verbale contre le personnel de santé est passible d'une peine allant de un à trois ans de prison ferme. Pour les agressions physique, l'auteur risque de trois à à dix ans d'emprisonnement.

En cas de décès d'un soignant lors d'une agression, l'auteur encourt une peine allant jusqu'à la perpétuité.

La destruction de biens publics et de matériels médicaux est elle punie de deux à dix ans de prison et d'une forte amende, selon le nouvelle législation.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé la semaine passée qu'il allait légiférer pour faire face à la recrudescence des actes de violences à l'encontre du personnel soignant depuis l'apparition de l'épidémie de Covid-19.

La nouvelle législation prévoit également de "réprimer les actes d’atteintes à la dignité des patients et au respect dû aux personnes décédées par le biais de la publication d’images et de vidéos".

Plusieurs personnes ayant publié des vidéos dans l'enceinte des hôpitaux, dont plusieurs dénoncées par le personnel médical, ont été interpellées ces dernières semaines. Certaines ont été condamnées.

Le quotidien El Watan souligne que "le phénomène n’est pas nouveau" et liste une série de condamnations judiciaires prononcées dans plusieurs villes du pays depuis 2018, y compris à Constantine, Blida et Bouira.

XS
SM
MD
LG