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Guantanamo :  l'équation qui se complique


La tentative d’attentat du jour de Noël a relancé le débat concernant la prison américaine de Guantanamo. Le suspect, le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, a reçu un entraînement terroriste au Yémen. Or, il se trouve que la moitié des détenus de Guantanamo sont originaires de ce pays. En outre, un nombre croissant d’anciens détenus de cette prison sont impliqués dans des activités terroristes, ce qui préoccupe particulièrement les autorités américaines.

Le président Barack Obama avait fait de la fermeture de la prison de Guantanamo l’une de ses priorités. Toutefois, il a annoncé mardi la suspension du transfert des prisonniers yéménites de ce complexe vers leur pays ; une décision dictée par les liens entre le Nigérian Abdulmutallab et Al-Qaida dans la péninsule arabique, la branche yéménite du groupe terroriste.

Cette décision complique la tâche du chef de l’exécutif américain, qui avait promis de fermer Guantanamo à la date du 22 janvier. « Ne vous y trompez pas, nous fermerons la prison de Guantanamo », avait assuré le chef de l’exécutif américain.Pour l’heure, la suspension du transfert des prisonniers yéménites montre que les Etats-Unis ne font pas tellement confiance à ce pays pour superviser adéquatement les anciens prisonniers.

Selon le Pentagone, 550 hommes détenus à la prison de Guantanamo ont été libérés depuis son ouverture il y a 8 ans. Et les autorités américaines se penchent sur le sort de 198 autres qui s’y trouvent toujours. Un rapport du Pentagone note la tendance d’anciens détenus de Guantanamo à se livrer à des activités terroristes.

Le pourcentage est en hausse, affirme Geoff Morrell, porte-parole du Pentagone.« Nous avons rédigé deux rapports que nous avons publiés. L’un faisait état d’un taux de 11% et un autre de 14%, et je ne pense pas que la tendance se soit inversée », a déclaré le porte-parole du Pentagone.

Geoff Morrell n’a pas voulu se prononcer sur la question de savoir s’il y a un lien entre la tentative d’attentat du jour de Noël et la décision du président Obama de geler le rapatriement des prisonniers yéménites. Mais il a souligné que les détenus actuellement à Guantanamo tendent à être plus dangereux que ceux qui ont été libérés.

Le porte-parole du Pentagone a dit que les autorités américaines veulent obtenir l’assurance que les anciens détenus de Guantanamo seront traités humainement.

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