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Obama attendu au G8


Les dirigeants du G8, dont le président Barack Obama, se réunissent mercredi à L'Aquila en Italie, une ville dévastée en avril par un séisme, pour tenter de relancer l'économie mondiale. De source diplomatique, on précise que les dirigeants du G8 se pencheront en priorité sur la récession mondiale, et son impact sur les pays en développement.

Hier, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a dit que le pire de la crise économique en matière sociale et politique est toujours à venir. Il a ajouté qu’il continuerait à pousser contre le protectionnisme, l'impact du ralentissement des échanges commerciaux étant plus dur pour les pays en développement.

Autres thèmes devant être abordés au G8 : les crises politiques en Iran et au Honduras, et les violences ethniques dans la région du Xinjiang en Chine.

Au dernier jour de sa visite à Moscou hier, le président Obama a mis l’accent sur les intérêts et objectifs communs des États-Unis et de la Russie. Il avait commencé sa journée par des entretiens avec le premier ministre Vladimir Poutine, son premier contact personnel avec l’ancien président russe, considéré par beaucoup d’analystes comme le dirigeant politique le plus influent du pays. Les consultations ont été cordiales et le ton poli, mais M. Obama est conscient des divergences entre Moscou et Washington datant de la présidence de Poutine.

« Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur tous les sujets. Mais je pense que nous pouvons adopter une politique de respect mutuel et de consultations avantageuse à la fois pour le peuple américain et le peuple russe », a déclaré le président américain.

M. Obama s’est ensuite rendu à l'Ecole russe d'économie, faculté établie par des Américains et des Russes après l’effondrement de l’Union Soviétique pour populariser les théories de l’économie de marché. Le chef de l’exécutif y a parlé des changements enregistrés ces 20 dernières années dans les relations entre les États-Unis et leur ancien adversaire de la Guerre froide.

« Pour commencer, je veux dire sans ambages que l’Amérique souhaite que la Russie soit forte, pacifique et prospère. Une conviction fondée sur notre respect pour le peuple russe et l’histoire commune de nos deux pays qui dépassent les questions de concurrence », a souligné M. Obama.

Le chef de l̈’exécutif américain a ajouté que la thèse datant de la Guerre froide selon laquelle la Russie et les États-Unis ne peuvent être que des adversaires en compétition pour des sphères d’influence est maintenant tout-à-fait erronée.

« C’est pourquoi j’ai préconisé un nouveau départ dans les relations entre les États-Unis et la Russie. Çà doit être plus qu’une relance des contacts entre le Kremlin et la Maison-Blanche, bien que cela soit important et que j’aie eu d’excellentes discussions avec votre président et le premier ministre. Cela doit être un effort soutenu de la part du peuple américain et du peuple russe pour identifier les intérêts mutuels et étendre le dialogue et la coopération qui peuvent mener à des progrès », a affirmé le président Obama.

Mais la recherche de points communs ne signifie pas que les États-Unis renoncent à promouvoir les droits de l’homme et à défendre la souveraineté des voisins de la Russie comme l’Ukraine et la Géorgie, a précisé le chef de l’exécutif. Des sujets qui ont causé des frictions par le passé entre Washington et Moscou.
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