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TIC : l’Afrique mise sur les synergies pour combler son retard numérique


Le sommet « Connecter l’Afrique » a pris fin mardi à Kigali, au Rwanda. Organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Union africaine, le groupe de la Banque mondiale et l’Alliance globale des Nations unies pour les technologies de l’information et de la communication (TIC) et le Développement, la rencontre a mobilisé une dizaine de chefs d’Etat africains ainsi que des représentants des principales compagnies et associations mondiales du secteur des TIC. Les discussions ont porté sur les moyens d’aider l’Afrique à combler son retard numérique, ce continent étant le moins connecté du monde. Il s’agit désormais « de créer une synergie entre les acteurs » en vue de réduire les coûts de ces technologies, a expliqué le ministre rwandais des Télécommunications, Seth Kamanzi.

A la faveur du sommet de Kigali, l’association GSM, qui regroupe 70 compagnies fournissant le service de téléphonie mobile à trois milliards de clients, a annoncé qu’elle doublera ses investissements en Afrique subsaharienne au cours des cinq prochaines années, soit une enveloppe de 50 milliards de dollars.

Les efforts porteront sur des programmes dont bénéficieront les investisseurs, mais aussi les consommateurs dans les villages les plus pauvres d’Afrique, a assuré Tom Phillips, responsable des affaires législatives et gouvernementales de GSM. « Ce que nous faisons, c’est de mettre au point des programmes d’installation de téléphones villageois qui permettront à quelques 500 personnes d’avoir accès au même appareil, avec chacune sa boîte vocale et la possibilité d’être en contact avec des membres de sa famille et des partenaires d’affaires », a expliqué M. Phillips.

Des représentants de l’initiative « Potentiel illimité » de la compagnie Microsoft ont, eux aussi, pris part au sommet de Kigali. Selon Michael Rawdings, vice-président de cette initiative, le modèle mis en oeuvre bénéficie autant aux investisseurs qu’aux populations locales. « Nous avons constaté que si vous créez des solutions pertinentes, accessibles et d’un coût abordable, alors il existe des mécanismes durables permettant aux gens de les acquérir et vous créez un modèle viable du point de vue du marché. Il existe une variété de mécanismes permettant de mettre ces solutions à la disposition des usagers et, du même coup, de s’éloigner d’un modèle orienté vers l’aide », a souligné M. Rawdings.

Anthony von See, lui, est directeur général pour l’Afrique de la compagnie CISCO. Il est d’avis que les dirigeants africains n’ont pas encore conscience des grands bénéfices qu’offrent les nouvelles technologies de télécommunication. « Nous tentons de travailler avec les gouvernements. Nous leur présentons des exemples de succès enregistrés ailleurs pour qu’ils se fassent une idée de ce que les technologies de l’information et de la communication peuvent accomplir dans leur pays en terme d’accroissement du PIB, en terme de création de richesses pour les populations, au lieu d’être tout le temps dans l’attente de financements », a-t-il déclaré.

Toutes ces compagnies ont fait savoir que leur désir de contribuer à la lutte contre la pauvreté va de pair avec la nécessité d’ouvrir de nouveaux marchés pour leurs produits.

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