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Sommet Afrique-France à Cannes: Débats tous azimuts


Plus de 30 dirigeants africains prennent part au sommet biennal France-Afrique à Cannes. Cette rencontre, qui se tient tous les deux ans, est la dernière du genre à être présidée par le chef de l’état français, Jacques Chirac, dont le mandat prend fin en mai. Jeudi, les présidents du Soudan, du Tchad et de la République centrafricaine se sont rencontrés en marge du sommet pour discuter de la crise du Darfour. Dans son discours d’ouverture, le président français Jacques Chirac a exhorté le Soudan à accepter l’envoi d’une force mixte ONU-Union africaine au Darfour. Le conflit qui embrase cette région est un désastre humanitaire menaçant l’ensemble de l’Afrique centrale, a souligné le chef de l’Etat farnçais.

Des centaines d’Africains et de membres d’ONGs internationales se sont rendus à Cannes pour dénoncer le Sommet France-Afrique qui, disent-ils, n’est d’aucune utilité à l’Africain moyen. Pour l’historien Français Sylvain Touati, ce sommet illustre les « relations fortes » entre la France et les pays africains. A partir du moment où les Etats africains avaient obtenu l’indépendance sans avoir les attributs de la souveraineté, cela a laissé la place à de nombreuses interventions de la France, a expliqué M. Touati.

Le sommet Afrique-France est « une sorte de rituel, la marque de rapports privilégiés entre un certain nombre de pays et la France », relève de son côté Roland Marchal, chercheur au CNRS, à Paris, et rédacteur en chef de la revue « Politique africaine ». Le chercheur souligne une « situation singulière » en France dont les troupes peuvent intervenir dans un pays étranger sans qu’il y ait un débat digne de ce nom au Parlement ou au Sénat.

Pour sa part, un groupe de citoyens français baptisé « Cellule France-Afrique » demande aux candidats à l’élection présidentielle française de rompre avec cette pratique. Le groupe exige trois mesures « concrètes » pour démontrer la fin du soutien de la France aux dictateurs: « Le gel des avoirs volés des dictateurs (...), la publication des accords de défense secrets qui lient la France aux pays africains et la suppression de la Cellule africaine de l’Elysée ».

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