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Côte d’Ivoire : Dans l’attente de l’avis du Conseil de sécurité


Le Conseil de sécurité de l’Onu doit se prononcer le 25 octobre sur les recommandations de l’Union africaine pour une sortie de crise en Côte d’Ivoire. La France fait circuler un projet de résolutions qui donnerait davantage de pouvoir au Premier ministre Charles Konan Banny.

« Espérons que cette réunion va accoucher d’une résolution consensuelle, qui va dans le sens souhaité par l’Afrique toute entière parce que le dernier communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine fait des propositions très concrètes » a déclaré à Idriss Fall Philippe Djangoné-bi, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’Onu. « Il faut résoudre la crise de telle sorte que les lois du pays soient respectés, de telle sorte que la Constitution soit respectée. Il ne s’agit pas d’une question de partage de pouvoir, » a ajouté M. Djangoné.

Le projet de résolution proposé par la France risque de provoquer la guerre civile en Côte d’Ivoire, estime pour sa part César Etou, rédacteur en chef du quotidien « Notre Voie », proche du Front populaire ivoirien au pouvoir. Dans un entretien avec Nelly Daynac, César Etou souligne que le projet de résolution de la France « constitue un coup d’Etat parfait » contre le président Gbagbo, en faveur des rebelles ivoiriens. Pour le rédacteur en chef de « Notre Voie, » le chef de l'Etat ivoirien doit « former son gouvernement, discuter avec ceux qui ont les fusils pour savoir ce qu’ils veulent exactement, puis remettre le pays sur les rails. »

Les partisans du Premier ministre ivoirien se mobilisent et demandent à l’Onu d’apporter des clarifications aux recommandations de l’Union africaine. Interrogé par Idriss Fall, Arthur Aloco, président du mouvement Confiance, paix et développement (COPAD) qui soutient Charles Konan Banny , parle d’un « un flou total » dans les recommandations de l’Union africaine. Il cite comme exemple le point 14 du communiqué du Conseil de paix et de sécurité qui dit que le PM doit disposer de l’autorité nécessaire « sur les forces de défense et de sécurité intégrées ». Or l’intégration de ces forces est l’un des objectifs du processus de paix, estime M. Aloco qui relève, par ailleurs, que la question se pose de savoir qui, du président de la République ou du Premier ministre aux pouvoirs renforcés, présidera les conseils des ministres.

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