Léonard She Okitundu a "briefé" lundi le président angolais Joao Lourenço sur le processus électoral en République démocratique du Congo, qui aborde "sa dernière ligne droite", selon un communiqué diffusé par le ministère congolais des Affaires étrangères.
"Joao Lourenço a tordu le cou à une théorie du complot sur un axe Luanda-Paris-Kigali contre Kinshasa", a assuré le ministre dans ce communiqué.
Fin mai M. She Okitundu avait demandé des explications aux représentants de la France, de l'Angola et du Rwanda, sur leurs discussions conjointes concernant la RDC.
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Le Jornal do Angola relève toutefois que le ministre congolais a refusé de répondre à la question de savoir si le président Joseph Kabila serait candidat ou non à l'élection prévue le 23 décembre.
"Soyons patients. Dans 45 jours, nous allons voir qui sont réellement les candidats", a déclaré M. She Okitundu, référence au dépôt des dossiers du 25 juillet au 8 août.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006, réélu en 2011, M. Kabila, 47 ans, ne peut pas se représenter selon la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
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Ses opposants le soupçonnent de vouloir briguer un troisième mandat et lui demandent en vain de déclarer publiquement qu'il va bien quitter le pouvoir.
M. Kabila pourrait s'exprimer dans les jours qui viennent, devant le Congrès du Parlement réuni en session extraordinaire, ou à l'occasion de la fête nationale de l'Indépendance le 30 juin.
M. She Okitundu avait fait un voyage-éclair vendredi matin à Libreville pour rencontrer le président du Gabon Ali Bongo. De nombreux pays d'Afrique centrale et orientale suivent de près le processus électoral en RDC (2,3 millions de km2, neuf frontières, 80 millions d'habitants).
Avec AFP