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Une fosse commune à Kinshasa : l'Asadho exige une enquête indépendante


Kinshsasa, lors des manifestations violentes du 19 janvier 2015.
Kinshsasa, lors des manifestations violentes du 19 janvier 2015.

Des centaines des corps humains en décomposition découverts dans une fosse commune à Kinshasa divisent les autorités et les défenseurs des droits.

Pour le gouvernement qui parle déjà d’une enquête judiciaire ouverte, il s’agit des personnes indigentes que la mairie de Kinshasa a enterrées.

Mais les défenseurs de droits rejettent la version du gouvernement et en appellent plutôt à une enquête indépendante avec les institutions internationales.

Les défenseurs de droits de l’homme estiment que la fosse commune contiendrait des corps de personnes victimes des tueries.

Eddy Isango a joint à Kinshasa, le président de l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (Asadho), Me Jean-Claude Katende qui estime que la fosse commune contiendrait au moins 400 corps.

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"La morgue de l’hôpital générale ne peut même contenir autant de corps… ce qui donne lieu de douter de la version du gouvernement, " a affirmé Me Katende.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Evarist Boshab a reconnu l’existence de la fosse mais a indiqué au cours d’une conférence qu’il s’agit des corps de personnes indigentes que le gouvernorat de Kinshasa a enterrées.

"Pourquoi avoir attendu que la fosse commune soit découverte par la population locale pour annoncer son existence, pourquoi n’avoir pas lancé un communiqué aux parents et familles qu’il y avait autant des corps abandonnés que le gouvernement voudrait enterrer… ? Toutes ces questions remettent la version du gouvernement en cause " a martelé Me Katende.

La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui a été informée par la population de l’existence de la fosse, a saisi les autorités judiciaires congolaises qui affirment avoir ouvert une enquête.

Selon la Radio Okapi soutenue par la Monusco, des sources concordantes affirment que ce sont des corps des personnes mortes lors des événements survenus du 19 au 21 janvier dernier dans la capitale.

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