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Une femme à la tête de l’Assemblée nationale en RDC


Jeanine Mabunda, élue présidente de l'Assemblée nationale, à Kinshasa, RDC, le 24 avril 2019. (Facebook/Paulette Kimuntu)
Jeanine Mabunda, élue présidente de l'Assemblée nationale, à Kinshasa, RDC, le 24 avril 2019. (Facebook/Paulette Kimuntu)

Jeanine Mabunda, députée du parti de l’ancien président Joseph Kabila, a été élue présidente de l’Assemblée nationale. La coalition Lamuka de l'opposition a boycotté ce vote, contestant la répartition des postes au sein du bureau. le poste du rapporteur lui est attribué.

Mme Mabunda a, plusieurs fois, occupé des postes ministériels. Elle était aussi fonctionnaire de la Banque centrale et conseillère de l’ancien président Kabila en matière de violences sexuelles et de recrutement d’enfants dans les groupes armés, jusqu’aux élections de décembre 2018.

Elle est un des cadres du PPRD, parti de Joseph Kabila, et de sa coalition politique, le Front Commun pour le Congo.

Jeannine Mabunda, nouvelle présidente de l’Assemblée nationale en RDC
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Elle était retenue comme seule candidate pour diriger cette institution à l’issue d’âpres négociations avec les autres familles politiques. Mme Mabunda est la deuxième femme à diriger la chambre basse du parlement. La première était Philomène Omatuku, qui avait dirigé l'Assemblée Constituante et Législative - Parlement de Transition (ACL-PT) comme présidente intérimaire de février à août 2003.

Avec elle, cinq autres membres du bureau définitif ont été élus, à l’exception du poste de rapporteur réservé à l’opposition Lamuka. Jean Marc Kabund du camp du président Félix Tshisekedi a, lui, été élu premier vice-président.​

Dans son premier discours, Mme Mabunda a invité à mots couverts le président de la République Félix Tshisekedi a nommé un gouvernement avant le 15 juin. "Avec tout le respect et esprit de collaboration, il revient donc aux institutions compétentes de faire la diligence voulue afin de permettre l'investiture du gouvernement avant la clôture de la présente session", a-t-elle précisément déclaré.

En déplacement à Kisangani, M.Tshisekedi a promis de nommer un gouvernement "dans les prochains jours". Investi il y a trois mois le 24 janvier, il applique pour l'instant son programme des "100 jours" avec des ministres intérimaires ou nommés par son prédécesseur.

-Une élection boycottée par Lamuka-

L’opposition a boycotté mercredi l'élection au "perchoir" de l'Assemblée pour protester contre la "coalition majoritaire" qui réunit les partisans du président Félix Tshisekedi et du "président honoraire" Joseph Kabila.

Cette élection "rappelle le beau vieux temps du stalinisme et des partis-Etats", ont déclaré les députés de l'opposition issus de la coalition Lamuka, qui a soutenu Martin Fayulu à la présidentielle.

L'opposition parlementaire indique qu'elle a demandé au Conseil d'Etat d'annuler la décision d'attribuer "injustement à la majorité six postes au bureau définitif contre un seul, celui de rapporteur adjoint, à l'opposition".

Elle refuse "une démocratie de pacotille que le peuple congolais n'a cessé de combattre même au prix du sang", ajoutent-ils dans une déclaration lue par l'un d'entre eux, Christophe Lutundula.

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