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Une ancienne vice-présidente condamnée pour corruption au Guatemala


L'ancienne vice-présidente du Guatemala, Roxana Baldetti, après une audience devant la Cour suprême de justice sur des accusations de corruption, le 28 mars 2016.
L'ancienne vice-présidente du Guatemala, Roxana Baldetti, après une audience devant la Cour suprême de justice sur des accusations de corruption, le 28 mars 2016.

La justice a condamné l'ancienne vice-présidente Roxana Baldetti (2012-2015) à 15 ans et six mois de prison pour corruption dans le cadre d'un contrat de dépollution d'un lac.

Mme Baldetti "a participé et a dirigé" le "réseau criminel" pour "escroquer l'Etat du Guatemala", selon le juge Pablo Xitumul qui l'a condamnée pour association de malfaiteurs, trafic d'influence et corruption au terme de quatre mois de procès.

Roxana Baldetti est la première femme à avoir occupé les fonctions de vice-présidente du Guatemala.

Outre la vice-présidente, neuf autres personnes, des anciens fonctionnaires et des chefs d'entreprises, ont été condamnées à des peines allant de 3 à 15 ans de prison.

Entre 2014 et 2015, ils ont détourné quelque 2,5 millions de dollars sur les 18 millions destinés à la dépollution du lac d'Amatitlan, à 20 km au sud de la capitale, selon la justice.

Outre ce dossier, Mme Baldetti, qui était la vice-présidente d'Otto Perez, ex-chef de l'Etat guatémaltèque, est mise en cause dans trois autres dossiers pour corruption.

M. Perez et Mme Baldetti sont en détention préventive depuis 2015, après avoir été contraints de démissionner de leurs fonctions. Ils sont soupçonnés d'avoir été les chevilles ouvrières d'un gigantesque réseau de corruption, baptisé "la Linea", dans le cadre duquel ils touchaient des pots-de-vin de chefs d'entreprises en échange du non-paiement par ceux-ci des taxes dues sur les importations.

Après le départ forcé de M. Perez, c'est un acteur comique sans aucune expérience politique, Jimmy Morales, qui a été élu à la tête de l'Etat guatémaltèque, sur le slogan "ni corrompu, ni voleur".

Soupçonné depuis de financement illégal de sa campagne, le président Morales est toujours protégé par l'immunité due à ses nouvelles fonctions, le parlement ayant refusé de lever celle-ci en septembre.

La levée de l'immunité avait été demandée le 25 août par le Parquet et la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (Cicig), mission spéciale des Nations Unies chargée d'enquêter sur les affaires de corruption.

Avec AFP

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