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Plainte d'un couple français d'origine camerounaise pour incinération par erreur de leur bébé mort


Un patient traité d'un cancer à l'hôpital de Marseille dans l'unité d'oncologie et de radiologie de Paol, France, 7 novembre 2017.
Un patient traité d'un cancer à l'hôpital de Marseille dans l'unité d'oncologie et de radiologie de Paol, France, 7 novembre 2017.

Un couple français d'origine camerounaise a porté plainte à la suite de l'incinération par erreur à Marseille (sud-est de la France) de leur bébé mort à l'âge de huit mois à l'hôpital, selon leur avocat.

Le couple avait réglé avec une entreprise funéraire les obsèques de leur sixième enfant, mort dans la nuit du 23 au 24 février dans un hôpital de Marseille des suites d'une pathologie cardiaque.

Alors que le couple s'apprêtait, mercredi, à enterrer au cimetière leur fils prénommé Moïse, des responsables de l'hôpital les ont informés que le corps avait par erreur été incinéré le matin même, a raconté leur avocat Me Prosper Abega.

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Dans un courrier adressé mercredi aux parents et dont l'AFP a eu connaissance, le directeur du groupe hospitalier a confirmé qu'"un échange de corps (avait) eu lieu entre leur enfant et un autre enfant au sein des locaux de la chambre mortuaire de l'hôpital".

Me Abega a précisé que, selon la culture de ce couple français d'origine camerounaise, "le corps doit retourner à la terre, l'incinération est inconcevable. Ils auraient souffert comme tous les parents face à la perte d'un enfant, mais face à cette seconde mort, leur souffrance est irréparable".

Les parents ont porté plainte pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre".

Dans son courrier, le directeur de l'hôpital précise qu'il a ordonné une enquête administrative "visant à déterminer les circonstances de ce malheureux événement".

Dans un communiqué, les autorités hospitalières de Marseille déplorent "un dysfonctionnement majeur dans les opérations funéraires" et évoquent "une défaillance dans l'application des protocoles d'identitovigilance par les différentes personnes" chargées des "procédures de vérification".

"L'hôpital explique aux parents qu'il s'agit d'une confusion entre un prématuré et un bébé de huit mois, tous deux porteurs d'un bracelet. Il était donc facile de distinguer les deux", a réagi Me Abega.

Avec AFP

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