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Le site du groupe pétrolier Petrofac à nouveau à l'arrêt en Tunisie


Le président tunisien Beji Caid Essebsi, à gauche, prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur l'investissement "Tunisie 2020", à Tunis, Tunisie, 29 novembre 2016.
Le président tunisien Beji Caid Essebsi, à gauche, prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur l'investissement "Tunisie 2020", à Tunis, Tunisie, 29 novembre 2016.

Le site du groupe pétrolier britannique Petrofac sur l'île de Kerkennah, en Tunisie, est à nouveau à l'arrêt à la suite de protestations sociales, malgré l'accord récemment négocié sur ce dossier sensible, indique une source officielle.

"Malgré l'accord signé en septembre et les promesses de la société civile à Kerkennah, (des manifestants) ont barré la route aux camions à plusieurs reprises", a déclaré la ministre de l'Energie Héla Cheikhrouhou sur la radio privée Mosaïque FM.

"Il faut que la Société civile traite la situation d'une manière responsable (...). De notre côté, nous souhaitons écouter ceux qui barrent la route aux camions et leurs nouvelles revendications", a-t-elle ajouté.

Mais "on ne peut (mettre) tous les problèmes du pays sur le dos de cette société", a relevé Mme Cheikhrouhou.

Selon les médias locaux, les opérations de blocage autour des activités du champ de Chergui, sur l'île de Kerkennah, ont repris au début du mois. La nature exacte des revendications des protestataires n'est pas connue.

La ministre a confirmé que la société britannique avait en conséquence décidé de mettre l'ensemble du site à l'arrêt. "De cette manière, on ne peut aider les sociétés implantées dans notre pays à travailler", a-t-elle déploré.

Contactée, la direction de Petrofac en Tunisie n'était pas joignable.

Après des mois d'un conflit social très suivi dans le pays, et d'une production à l'arrêt total, un accord avait été signé en septembre, sous l'égide du nouveau gouvernement d'union.

Il prévoyait un programme d'embauches des protestataires sur trois ans, la création d'une "société pour le développement de Kerkennah (...) et la reprise de la production", selon le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi.

La société britannique est le principal employeur sur l'île de Kerkennah, située dans le centre-est du pays, au large de Sfax.

La crise a éclaté en début d'année à l'arrêt d'un programme temporaire créé après la révolution de 2011, en grande partie financé par Petrofac au nom de la responsabilité sociale des entreprises.

Des diplômés chômeurs avaient à cette époque été employés dans des institutions publiques et rémunérés par des compagnies pétrolières par le biais de l'Etat, sans toutefois disposer de contrat, d'assurance ou de retraite.

Petrofac avait expliqué ne plus pouvoir continuer à financer ce programme, et appelé l'Etat tunisien "à faire son travail".

Avec AFP

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