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La colonne rebelle "complètement détruite", affirme Déby


Les présidents français et tchadien Emmanuel Macron et Idriss Déby Itno à N'Djamena, le 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
Les présidents français et tchadien Emmanuel Macron et Idriss Déby Itno à N'Djamena, le 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Le président tchadien Idriss Déby Itno a affirmé jeudi en conseil des ministres que la "colonne de mercenaires" entrée dans le nord du Tchad récemment depuis la Libye voisine a été "complètement détruite".

"Le Président de la République a rassuré les membres du gouvernement que la colonne de mercenaires qui a tenté de faire incursion en territoire tchadien est complètement détruite", selon un compte-rendu du conseil obtenu par l'AFP.

"Aucune perte en vies humaines et en matériel (n'a été) enregistrée du côté gouvernemental", ajoute le texte.

"Il peut dire ça, c'est normal qu'il dise ça, mais ce n'est pas la réalité du terrain", a réagi à l'AFP Youssouf Hamid, porte-parole de l'Union des forces de la résistance (UFR), le groupe armé qui affirme avoir été visé par les frappes françaises.

Après une incursion en "profondeur" au Tchad, selon Paris, N'Djamena a demandé à la France son soutien militaire. Lundi, puis mercredi, Paris a annoncé avoir procédé à des frappes de Mirage 2000 contre une colonne de pick-up.

Celles-ci ont permis "au total de mettre hors de combat une vingtaine de pick-up" sur la cinquantaine que comptait la colonne initialement, selon l'état-major français.

L'UFR est le groupe armé à l'origine d'une tentative de putsch de 2008, stoppé in extremis aux portes du palais présidentiel de N'Djamena grâce à l'appui de l'allié français.

Mercredi, ses éléments étaient toujours aux "alentours" de Bao (nord-est), selon Mahamat Doki Warou, cadre de l'UFR, qui affirme que parmi les vingt pick-up détruits, 15 étaient ceux de civils et 5 de combattants de l'UFR.

Des membres de l'armée tchadienne basés à Ounianga et Fada, leurs deux bases dans cette partie de la région de l'Ennedi (nord-est), étaient mardi en mouvement vers Bao, selon un officier supérieur tchadien à l'AFP.

Le ministre tchadien de la Défense Daoud Yaya Brahim, accompagné du chef d'état-major général Seid Brahim, sont partis jeudi matin pour Amdjarass, fief du président Déby dans la même région, selon le porte-parole de l'armée le colonel Azem, à l'AFP.

Depuis son arrivée au pouvoir en 1990 avec l'aide de Paris, Idriss Déby Itno, qui avait renversé Hissène Habré, a toujours pu compter sur son allié français, qui a installé à N'Djamena le QG de sa force antijihadiste Barkhane.

Mercredi, deux chefs de partis d'opposition tchadiens ont critiqué l'intervention militaire française dans le nord du Tchad en affirmant à l'AFP qu'elle est "inappropriée" et "viole le droit international".

"Sur le plan du droit, cette intervention répond à une demande d'assistance formelle d'un Etat souverain à l'égard de la France", a rétorqué le cabinet de la ministre française des Armées, Florence Parly.

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