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Le président Béchir limoge son ministre des Affaires étrangères au Soudan


Le président soudanais Omar el-Béchir lors de l’élection présidentielle à Khartoum le 13 avril 2015.
Le président soudanais Omar el-Béchir lors de l’élection présidentielle à Khartoum le 13 avril 2015.

Le président Omar el-Béchir a limogé son ministre des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour, qui s'était plaint des difficultés financières des diplomates soudanais en poste à l'étranger, qui n'ont pas été payés depuis des mois.

"Le président Omar el-Béchir a pris ce soir un décret limogeant Ibrahim Ghandour de son poste de ministre des Affaires étrangères", a annoncé l'agence officielle Suna.

Le Soudan a été frappé par une forte pénurie de devises étrangères qui a vu la livre plonger face au dollar, nécessitant des dévaluations à deux reprises depuis janvier.

Mercredi, Ibrahim Ghandour avait déclaré au Parlement que le manque de liquidités empêchait depuis des mois le versement de salaires à des diplomates soudanais accrédités à l'étranger, qui voulaient par conséquent rentrer dans leur pays.

>> Lire aussi : Des diplomates non payés veulent rentrer au Soudan

"Pendant des mois, des diplomates n'ont pas reçu leur salaire et il y a aussi un retard pour le paiement de loyers des missions diplomatiques", avait-il indiqué.

"Certains ambassadeurs et autres diplomates veulent maintenant rentrer à Khartoum en raison des difficultés auxquelles ils font face avec leurs familles", avait-il ajouté.

Interrogé plus tard par des journalistes, M. Ghandour avait précisé que les salaires des diplomates et les loyers des missions diplomatiques représentaient quelque 30 millions de dollars par an alors que le budget du ministère s'élève à près de 69 millions de dollars.

Ibrahim Ghandour avait été l'artisan de la levée en octobre 2017 des sanctions économiques imposées au Soudan depuis vingt ans par Washington.

>> Lire aussi : Khartoum saisit l'ONU après un vote dans un secteur disputé avec l'Egypte

Les espoirs d'une reprise économique étaient grands après cette décision des Etats-Unis, mais les banques et les investisseurs étrangers restent frileux vis-à-vis du Soudan.

Outre les sanctions, l'économie soudanaise a subi un coup dur avec la sécession du Soudan du Sud, en 2011, qui l'a amputée de la plus grande partie de ses revenus pétroliers.

Avec AFP

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