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Quatorze personnes tuées par Boko Haram au Niger


Un soldat nigérien dans un camp de la ville de Diffa lors de la visite de Mohamed Bazoum, ministre de l'Intérieur au Niger, le 18 juin 2016.
Un soldat nigérien dans un camp de la ville de Diffa lors de la visite de Mohamed Bazoum, ministre de l'Intérieur au Niger, le 18 juin 2016.

Une série d'attaques des jihadistes de Boko Haram a fait 14 morts samedi dernier dans quatre localités du Sud-Est nigérien, proche du Nigeria, indique lundi un nouveau bilan du gouvernorat de la région de Diffa.

"Nous avons relevé cinq morts à Alhaji-Mainari, une localité à 25 km de la ville de Diffa (la capitale régionale) où des cases et des animaux ont été brûlés", a déclaré à la télévision d'Etat Mohamed Mouddour, le gouverneur de Diffa.

A N'Gagam, une autre localité attaquée, les assaillants ont tué "six personnes, enlevé deux femmes et brûlé le marché local", a déploré M. Mouddour, en poste depuis seulement cinq jours.

"Deux pêcheurs" et "une personne" ont été tués respectivement à Chétimari et à Droum, deux des quatre villages visés par les islamistes nigérians.

Dimanche, un haut responsable civil de la région de Diffa avait fait état auprès de l'AFP de "sept tués et deux femmes enlevées" et une ONG locale avait compté "onze morts" lors de ces attaques.

"Nous avons constaté une résurgence des activités de Boko Haram contre les populations qui lui ont tourné le dos" en refusant de "collaborer", a expliqué Mohamed Mouddour.

Il a assuré que "les FDS (Forces de défense et de sécurité) ont été déployées dans les villages" visés. Les insurgés pénètrent au Niger "en traversant à pied ou à dos de cheval" la Komadougou Yobé, rivière-frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, a-t-il souligné.

Jeudi dernier, Boko Haram avait déjà tué huit personnes, dont une femme, à Karidi, un village dans la commune de Gueskérou, selon les autorités locales.

Le 9 mars, sept membres des forces armées nigériennes ont péri dans une attaque du groupe jihadiste près de cette même localité de Gueskérou.

Le 16 février, sept soldats avaient été tués après l'attaque de leur position par Boko Haram à Chétima Wangou, un village très proche de la frontière nigériane.

De son côté, l'armée assure avoir tué "33 terroristes" de Boko Haram le 12 mars lors d'une "vaste opération de ratissage" au cours de laquelle elle a récupéré un "véhicule blindé" et un important stock d'armes et de munitions auprès des "terroristes".

Fin 2018, elle avait affirmé avoir tué "plus de 200 terroristes" dans une première offensive d'envergure terrestre et aérienne dans le bassin du Lac Tchad, un repère des islamistes nigérians, à cheval entre le Niger, le Nigeria et le Tchad.

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