Jugé sous haute sécurité dans la ville voisine de Düsseldorf, Frank Steffen, peintre en bâtiment au chômage, a été reconnu coupable de "tentative de meurtre aggravé" et "blessures corporelles", a annoncé la présidente du tribunal, Barbara Havliza.
La peine est inférieure aux réquisitions du parquet, qui avait réclamé la perpétuité soit, en pratique, quinze ans de réclusion incompressibles avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.
Le 17 octobre dernier, Frank Steffen avait été arrêté après avoir frappé d'un coup de couteau Mme Reker, candidate sans étiquette à la mairie de Cologne en pleine campagne électorale sur un marché.
Hospitalisée, Mme Reker, qui dirigeait jusqu'alors le service s'occupant de prendre en charge et loger les migrants à leur arrivée dans la ville, avait été élue maire le lendemain dès le premier tour.
Au premier jour de son procès, le 15 avril, l'accusé s'est dépeint en "rebelle avec des valeurs conservatrices", proche de l'extrême droite dans les années 1990, mais a nié être un néo-nazi.
Il a assuré n'avoir eu aucune intention de tuer mais a fini par reconnaître, comme le soutenait le parquet, avoir agi par hostilité à la politique d'accueil des réfugiés de la chancelière Angela Merkel, au plus fort de l'afflux en Allemagne de migrants fuyant la guerre et la misère. Le pays a accueilli 1,1 million de demandeurs d'asile en 2015, soit cinq fois plus que l'année précédente.
Avec AFP