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Le président islandais renonce à une sixième candidature


Olafur Ragnar Grimsson, le président islandais à Reykjavik, en Islande, le 16 octobre 2015.
Olafur Ragnar Grimsson, le président islandais à Reykjavik, en Islande, le 16 octobre 2015.

Olafur Ragnar Grimsson, qui soufflait le chaud et le froid depuis des mois sur ses intentions en vue de la présidentielle de juin, a annoncé qu'il ne serait finalement pas candidat à sa propre succession.

Le chef de l'État, 72 ans, qui occupe le poste depuis 20 ans, soit cinq mandats, a fait part dans un communiqué de sa "décision de ne pas briguer une réélection".

Après avoir indiqué le 1er janvier qu'il allait prendre sa retraite, M. Grimsson avait changé d'avis. Le 18 avril dernier, il a annoncé qu'il allait briguer un nouveau mandat de quatre ans, invoquant le besoin de stabilité politique en des temps troublés.

Le président islandais estime désormais que le débat politique se déroule de "façon plus traditionnelle et pacifique".

Le scrutin se déroule en un seul tour, prévu le 25 juin, et le chef de l'État partait favori selon les sondeurs.

Les hésitations de M. Grimsson doivent beaucoup à la crise provoquée par la publication des "Panama Papers", enquête journalistique qui a révélé que quelque 600 Islandais avaient détenu des avoirs dans les paradis fiscaux.

Les "Panama Papers" ont causé la chute du Premier ministre de centre-droit Sigmundur David Gunnlaugsson, qui avait possédé avec sa future épouse une société dans les îles Vierges britanniques.

Mais le président a ensuite été touché indirectement par le scandale, par le biais de sa propre épouse, l'Israélo-Britannique Dorrit Moussaieff. Le couple affirme avoir des finances entièrement séparées et dûment déclarées au fisc.

Le retrait de M. Grimsson laisse deux principaux candidats en course.

L'ancien Premier ministre (1991-2004) et gouverneur de la banque centrale (2005-2009), le conservateur David Oddsson, 68 ans, avait annoncé sa candidature dimanche. Les Islandais se souviennent de son rôle prépondérant dans la dérégulation du secteur financier, qui avait débouché sur une crise sans précédent après l'effondrement des trois grandes banques du pays en 2008.

Son rival est Gudni Johannesson, historien de 47 ans et fin connaisseur de la vie politique islandaise, qui n'est affilié à aucun parti.

Avec AFP

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