Au total, plus de 200 personnalités influentes, dont des ministres, ex-ministres ou le prince milliardaire Al-Walid ben Talal, avaient été arrêtées dans le royaume et certaines placées en détention dans un palace de la capitale saoudienne.
Cette purge est intervenue après la mise en place d'une commission anticorruption présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, nouvel homme fort du pays.
"La plupart des détenus qui font l'objet d'allégations de corruption de la part du comité (anticorruption) ont accepté un accord", a indiqué le procureur général dans un communiqué, ajoutant que 159 personnes étaient actuellement emprisonnées dans le cadre de cette affaire et que 320 avaient été interrogées.
L'arrangement consiste à rembourser au Trésor saoudien des sommes dont les autorités estiment qu'elles ont été mal acquises, a dit Cheikh Saoud al-Mojeb, qui avait précédemment estimé à au moins 100 milliards de dollars le montant des fonds détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.
"Des arrangements nécessaires sont en train d'être finalisés en vue de la conclusion de cet accord", a-t-il précisé.
Une source proche du gouvernement avait fait état fin novembre de la libération du prince Metab ben Abdallah, fils du défunt roi Abdallah, arrêté dans le cadre de la purge.
Il a été libéré après avoir payé plus d'un milliard de dollars dans le cadre d'un "accord transactionnel" avec des autorités, a indiqué l'agence Bloomberg News.
Dans un entretien au New York Times publié le mois dernier, Mohammed ben Salmane avait déclaré que 95% des personnes détenues avaient accepté un "règlement" ou la restitution au Trésor saoudien d'avoirs ou d'argent liquide mal acquis, dans le cadre de négociations.
Le prince héritier avait également qualifié de "grotesques" les accusations selon lesquelles la purge était un coup de force de sa part visant à mieux asseoir son pouvoir grandissant.
Il avait assuré que nombre des personnalités placées en détention au Ritz-Carlton de Ryad lui avaient prêté allégeance.
"MBS" mène depuis moins de deux ans une politique de réformes drastiques sur le plan économique, social et sociétal qui bouleverse les habitudes dans ce royaume ultra-conservateur et vise notamment à le rendre moins dépendant de la manne du pétrole.
Avec AFP