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Besigye libéré sous caution après deux mois de détention en Ouganda


Le principal leader de l'opposition ougandaise Kizza Besigye, centre, arrêté par la police à Kasangati, en Ouganda, 22 février 2016. (AP Photo / Ben Curtis)
Le principal leader de l'opposition ougandaise Kizza Besigye, centre, arrêté par la police à Kasangati, en Ouganda, 22 février 2016. (AP Photo / Ben Curtis)

L'opposant historique ougandais Kizza Besigye, inculpé pour trahison, a été libéré sous caution mardi par un tribunal de Kampala, après avoir purgé deux mois de détention préventive.

M. Besigye a dû s'acquitter d'une caution de 100 millions de shillings (26.500 euros) pour retrouver la liberté dans l'attente de son procès, dont la date n'a pas encore été fixée.

L'opposant, qui conteste la réélection en février du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, avait été interpellé le 11 mai après avoir organisé avec son parti une prestation de serment alternative lors de laquelle il avait été "intronisé" président.

"Je suis très, très content d'être libre, pour le moment", a-t-il déclaré à la sortie du tribunal.

"La libération sous caution est une décision juste", a estimé Mugisha Muntu, le président du Forum pour le changement démocratique (FDC), le parti de M. Besigye. "Elle respecte les droits et les libertés de l'individu."

"Nous sommes heureux que le pouvoir judiciaire prenne des décisions fermes dans des dossiers de cette nature et nous l'en remercions", a-t-il ajouté. "Notre espoir est que l'exécutif respecte maintenant la décision du judiciaire."

Arrivé en deuxième position à l'élection de février, M. Besigye en a rejeté les résultats, accusant le camp présidentiel de fraudes massives.

Ce scrutin, remporté par M. Museveni dès le premier tour avec 60,62% des voix, a été conduit dans une "atmosphère d'intimidation" selon des observateurs internationaux.

La trahison est théoriquement passible de la peine de mort en Ouganda, mais c'est une peine de prison à vie qui est encourue, le pays n'ayant procédé à aucune exécution depuis des années.

M. Besigye avait déjà été inculpé de trahison en 2005 mais les charges contre lui avaient finalement été abandonnées.

Avec AFP

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