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L'administration Obama envisage un moratoire plus ciblé sur les forages en mer


D'après le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar, l'administration Obama va étudier les moyens d’affiner le moratoire en place sur les forages en haute mer
D'après le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar, l'administration Obama va étudier les moyens d’affiner le moratoire en place sur les forages en haute mer

La Maison-Blanche a, comme prévu, fait appel mercredi de la décision rendue la veille par un juge fédéral de Louisiane, qui a annulé le premier moratoire institué par le président Barack Obama sur les forages en mer.

La Maison Blanche a, comme prévu, fait appel mercredi de la décision rendue la veille par un juge fédéral de Louisiane, qui a annulé le premier moratoire institué par le président Barack Obama sur les forages en mer. Le juge Martin Feldman a donné raison à un groupe de compagnies pétrolières qui avaient déposé un recours contre le moratoire de six mois sur les forages en eau profonde décrété par la Maison Blanche. L’arrêt du juge Feldman, qui qualifie le moratoire de « punitif », fait valoir que le gouvernement semble partir du principe que toutes les plateformes pétrolières présentent un danger, parce que l’une d’entre elle a explosé.

Témoignant au Congrès devant une sous-commission du Sénat, le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar, a dit que l’administration Obama va étudier les moyens d’affiner le moratoire en place. On pourrait notamment différencier, a-t-il fait valoir, entre les projets d’exploitation de réservoirs de pétrole connus, et les projets exploratoires, pour lesquels on manque de données et qui sont par conséquent plus risqués. C’était d’ailleurs le cas du forage de BP qui a provoqué la marée noire.

Les États du Golfe du Mexique critiquent le moratoire fédéral, car ils redoutent de perdre des revenus et des emplois. Une fois découragés, il n’est pas certain que les géants pétroliers reviennent dans la région, font-ils valoir.

Le juge Feldman a d’ailleurs évoqué dans son arrêt l’impact « calamiteux » du moratoire sur les économies du Golfe. De l’avis des experts, les pertes pourraient se chiffrer à des centaines de millions de dollars si le moratoire se prolonge. Le magazine Christian Science Monitor parle de 33 plateformes affectées, qui emploient 8.000 personnes. Inactives, elles représenteraient une perte mensuelle d’environ 57 millions de dollars, un chiffre qui représente l’impact direct de leur fermeture, et non pas les dégâts indirects à l’économie : fermeture de restaurants fréquentés par les travailleurs du pétrole, baisse des ventes de matériel et fournitures à ces employés, etc.

Par ailleurs, Michael Bromwich, le nouveau responsable de la supervision des activités de forage, a pris ses fonctions à la tête du « Bureau de gestion des énergies en mer ». Cette agence a remplacé le service de gestion des ressources minières (MMS), critiqué pour son laxisme dans l'inspection de la plateforme qui a coulé le 22 avril.

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