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Nouvelles sanctions de l'ONU contre des Maliens accusés de s'opposer à la paix


Des Casques bleus sénégalais de la force onusienne Minusma, avant l'arrivée à Sévaré au Mali du secrétaire général des Nations Unies, le 30 mai 2018.
Des Casques bleus sénégalais de la force onusienne Minusma, avant l'arrivée à Sévaré au Mali du secrétaire général des Nations Unies, le 30 mai 2018.

Parmi les noms ajoutés à la liste de Maliens sanctionnés pour entrave à l'application de l'accord de paix de 2015, est désigné Ahmed Ag Albachar, homme d'affaires et conseiller spécial du gouverneur de la région de Kidal.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté mardi cinq noms à sa liste de Maliens sanctionnés pour entrave à l'application de l'accord de paix de 2015, parmi lesquels figurent un parlementaire local et un homme d'affaires, selon des diplomates.

Visés par des interdictions de voyages, ces cinq individus s'ajoutent à trois Maliens sanctionnés en décembre par le Conseil pour la même raison.

Parmi les nouvelles personnes ajoutées à la liste, figure Ahmed Ag Albachar, né le 31 décembre 1963, homme d'affaires et conseiller spécial du gouverneur de la région de Kidal (nord).

Il est accusé par l'ONU d'implication dans des attaques contre des Casques bleus, des soldats maliennes ou la force G5-Sahel. Il est aussi reproché à ce membre influent du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad d'entraver la distribution de l'aide humanitaire. Dans la région de Kidal, "aucune action humanitaire ne peut être réalisée sans qu'il en soit informé et qu'il ait donné son accord", estime l'ONU.

Mohamed Ould Mataly, parlementaire local né en 1958, est accusé de son côté de s'être opposé à des restructurations administratives à Gao. Il est aussi soupçonné par l'ONU d'implication, via des intérêts financiers, dans des trafics, notamment de drogue.

Les trois autres Maliens fichés sont: Houka Houka Ag Alhousseini, né en 1962, enseignant, nommé par le chef islamiste Iyad Ag Ghaly comme responsable de la région de Tombouctou. Il est accusé d'avoir des liens avec des organisations terroristes; Mohamed Ben Ahmed Mahri, né en 1979, accusé de fournir un soutien financier à des organisations criminelles et de diriger un réseau de trafic de cannabis transfrontalier; et Mahri Sidi Amar Ben Daha, né en 1978, un des responsables militaires du Mouvement arabe de l'Azawad (pro-gouvernemental).

Instauré en 2017, le régime de sanctions de l'ONU contre des individus accusés d'entraver le processus de paix au Mali diffère d'un autre régime de sanctions onusiennes contre le terrorisme dans le monde.

En application de ce dernier régime, en vigueur depuis 1999, une procédure est en cours à l'ONU, selon des diplomates, pour y ajouter le prédicateur malien Amadou Koufa, à la tête d'un groupe jihadiste apparu en 2015 dans le centre du Mali.

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