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L'opposition toujours mobilisée en Ukraine


Manifestation en Ukraine
Manifestation en Ukraine
Plusieurs proches alliés du président ukrainien Viktor Ianoukovitch ont pris leurs distances avec son gouvernement en condamnant la répression des manifestations en faveur de l’Europe à Kiev.

La police anti-émeute a violemment dispersé dans la nuit de samedi des centaines d’étudiants, faisant plusieurs blessés.

Mardi, le parlement ukrainien a rejeté une motion de défiance contre le gouvernement de Mykola Azarov, alors que l’opposition menait encore des manifestations pour dénoncer l'échec de l’accord de libre-échange entre l'Ukraine et l'Union Européenne (UE).

La décision prise mardi est intervenue alors que des milliers de manifestants s’étaient rassemblés devant le bâtiment du parlement à Kiev.

Lors de la session parlementaire sous haute tension, les législateurs pro-gouvernementaux se sont exprimés sous les huées et invectives des députés de l'opposition, qui criaient « honte » et « révolution ».

Le leader de l'opposition Arseni Iatseniouk estime que le gouvernement devait être tenu responsable de ses actions :

« C'est une crise politique. Ce n'est pas un problème économique. Ce n'est pas un problème de séparation des pouvoirs ou de respect de la constitution. Il est question ici de dignité humaine et d'injustice en Ukraine, et ce, depuis trois ans. Il s’agit de l'humiliation du peuple et des citoyens ; de la simple négligence à l'égard des droits et des libertés des Ukrainiens. Le pays est volé. Et il a été volé par Viktor Ianoukovitch et le Parti honteux des régions. Vous divisez le pays », s’est insurgé l’opposant.

Alors que le président Viktor Ianoukovitch - qui a refusé de signer l’accord avec l’UE - est en visite d’état en Chine, les protestataires continuent d’occuper le siège du gouvernement pour faire entendre leurs revendications, comme Alexei Yasnovidsky, un manifestant de l’opposition.

« Nos revendications sont les suivantes », a-t-il déclaré. « La libération de l’ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, des prisonniers politiques et des étudiants ayant manifesté; la destitution du gouvernement et l’organisation de nouvelles élections, pour avoir d’autres personnes qui ne tromperaient pas la communauté internationale et notre propre peuple » a ajouté le manifestant.

Le Premier ministre Azarov a déclaré que les manifestations étaient « hors de contrôle » et présentaient « tous les symptômes d'un coup d'Etat ».

Les protestations ont débuté le 21 novembre lorsque le président ukrainien s'est retranché de l'accord commercial prévu avec l’UE, affirmant que le pays avait besoin de renforcer ses liens avec la Russie.

Selon la presse européenne, l’accord a commencé à devenir incertain dès la fin octobre, lorsque Moscou a exigé que Kiev paye immédiatement une facture de gaz naturel de près d’1 milliard de dollars, ou endure une coupure de gaz juste avant la venue de l’hiver.
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