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Les talibans promettent de "venger" le raid afghan sur une école religieuse


Un blessé à l'hôpital après le bombardement sur Kunduz, Afghanistan, le 2 avril 2018
Un blessé à l'hôpital après le bombardement sur Kunduz, Afghanistan, le 2 avril 2018

Les talibans ont promis de "venger" le bombardement de l'aviation afghane lundi sur une école coranique dans un district du nord-est sous leur contrôle, qui a tué et blessé plus d'une centaine de personnes, dont une majorité d'enfants.

Le gouvernement et l'armée ont tous deux affirmé que la cible de ce raid était une réunion de commandants dans un camp d'entraînement des talibans dans la province de Kunduz, près de la frontière avec le Tadjikistan.

Mais des sources de sécurité afghanes et des témoins ont rapporté à l'AFP que les hélicoptères militaires avaient frappé l'enceinte d'une école coranique alors que se tenait une cérémonie de remise de diplômes "et de turbans" qui rassemblait des centaines d'enfants et leur famille.

>> Lire aussi : Des rescapés dénoncent une "boucherie" après une "bavure" de l'aviation afghane

Au moins 59 personnes ont été tuées dont des responsables talibans et 57 blessées, selon des sources sécuritaires.

L'hôpital provincial de Kunduz a pour sa part affirmé avoir reçu une centaine de blessés, tous atteints par des éclats de bombes (shrapnels).

Un photographe de l'AFP a pu se rendre sur place mercredi, à près de 80 km au nord-est de Kunduz, dans une région d'ordinaire inaccessible aux médias, entièrement sous contrôle des insurgés qui avaient donné leur accord.

Il a vu des dizaines de vêtements, parfois ensanglantés, de petits couvre-chefs traditionnels pachtounes et des turbans blancs de cérémonie, ainsi que des piles de savates et de sandales, entassés devant la mosquée adjacente à la madrasa.

Aucun des deux bâtiments n'a été touché par les bombes. En revanche un cratère dont les habitants ont affirmé qu'il avait été provoqué par une roquette apparaît nettement sur le site où se déroulait la cérémonie, sous un dais à l'intérieur de l'enceinte religieuse.

Dans un communiqué publié mercredi soir, les talibans ont "condamné avec force ce crime majeur" et "juré de se venger sérieusement de ses auteurs".

Quatre jours après le raid, les bilans restent contradictoires; les autorités afghanes tendent à minimiser le nombre de victimes après avoir initialement nié la présence de civils parmi elles.

Selon le ministère de la Défense, dix-huit commandants talibans de haut rang ont été tués et douze blessés, et les enfants atteints ont été touchés par les balles des insurgés.

Avec AFP

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