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Le Sénégal réfute des "accusations graves et erronées" d'Amnesty


Des policiers devant la Cour de Dakar, le 14 décembre 2017.
Des policiers devant la Cour de Dakar, le 14 décembre 2017.

Le gouvernement sénégalais a réfuté vendredi les "accusations graves et erronées" d'Amnesty International dont un rapport a récemment critiqué la situation des droits de l'homme dans ce pays africain réputé démocratique, à l'approche de l'élection présidentielle de 2019.

Le rapport d'Amnesty International "pose un problème d'objectivité" et "met l'accent plus sur des questions politiques que sur des sujets purement axés sur la situation des droits de l'homme", affirme le ministère sénégalais de la Justice dans un communiqué.

Il a réfuté l'accusation de "procès inéquitables" pour juger des opposants dont le maire de Dakar, Khalifa Sall, candidat à la présidentielle de février 2019 face au président Macky Sall.

Le ministère a notamment justifié le rejet des "nombreuses demandes de libertés provisoires" pour Khalifa Sall par le fait que ce dernier "n'a pas offert en cautionnement l'intégralité des frais prévus par la loi et n'a pas non plus fourni des espèces comme l'exige la loi".

Condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour des détournements de fonds publics, Khalifa Sall, un dissident de la majorité en détention provisoire depuis un an et demi, connaîtra le 30 août le verdict de son procès devant la cour d'appel de Dakar.

Dans son rapport sur les droits de l'homme au Sénégal intitulé "Des paroles non suivies d'actes" et publié mercredi, Amnesty cite les cas d'autres opposants sénégalais dont Karim Wade et celui de jihadistes présumés condamnés à l'issue de procès "inéquitables" et/ou après des "procédures prolongées".

>> Lire aussi : Amnesty épingle le Sénégal et la Mauritanie à l'approche d'élections

Karim Wade, ancien ministre et fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), condamné en mars 2015 à six ans de prison, est également candidat déclaré à la prochaine présidentielle.

La "durée moyenne des procédures criminelles est de trois ans au moins dans tous les pays respectueux des droits de l'homme", a répliqué le ministère, à propos du dossier des jihadistes présumés.

Or, selon lui, dans ce dossier, "en bouclant (le 19 juillet) la procédure dans un délai de deux ans en dépit de sa complexité et de la pluralité des personnes impliquées, le Sénégal a respecté les délais impartis".

Le ministère s'est également défendu d'interdire et de réprimer les manifestations des partis d'opposition et des défenseurs des droits de l'homme.

Avec AFP

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