Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le Royaume-Uni gèle son aide à la Zambie sur des soupçons de corruption


Le président de la Zambie Edgar Lungu à Paris, le 8 février 2016.
Le président de la Zambie Edgar Lungu à Paris, le 8 février 2016.

Le Royaume-Uni a annoncé sa décision de suspendre son aide publique à la Zambie en raison des accusations de détournements de fonds et de corruption lancées récemment dans la presse contre le gouvernement du président Edgar Lungu.

Dans un tweet publié lundi soir, l'ambassadeur britannique à Lusaka Fergus Cochrane-Dyet a confirmé le "gel de toute l'aide bilatérale du RU (Royaume-Uni) en raisons d'inquiétudes, jusqu'à ce que les résultats d'un audit en cours soient connus".

"L'aide du RU applique le principe de la tolérance zéro en matière de fraude et de corruption", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, la lettre d'information Africa Confidential avait affirmé que la Suède et la Finlande avaient suspendu leur aide à Lusaka en raison de soupçons de corruption et que le Royaume-Uni avait demandé le remboursement d'une enveloppe de 4 millions de dollars (3,4 millions d'euros) attribuée à la Zambie.

Selon son Département du développement international, le gouvernement britannique devait verser 47 millions d'euros d'aide à la Zambie pendant l'année fiscale 2018-2019.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la présidence zambienne Amos Chanda a répondu que son pays n'avait pas été officiellement informé de la décision britannique et a minimisé l'incident.

"Il est exagéré de dire qu'ils ont gelé l'aide bilatérale car ils ne financent que le ministère de l'Education et une partie de notre programme d'aide sociale", a déclaré M. Chanda.

L'ex-ministre zambien des Affaires étrangères Harry Kalaba, qui avait bruyamment claqué la porte du gouvernement en janvier pour dénoncer la "corruption croissante" du régime, s'est réjoui sans retenue de la décision britannique.

"Je me sens soutenu pour la première fois depuis que j'ai démissionné (...). La communauté internationale redit ce que j'ai déjà dit en démissionnant", a-t-il déclaré à l'AFP.

Depuis sa réélection en 2016, le président Lungu est régulièrement accusé de corruption et de dérive autoritaire par ses adversaires politiques.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG