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Le Parlement turc autorise la poursuite des représailles contre la Syrie


L'attaque syrienne contre Akçakale a provoqué des représailles d'Ankara
L'attaque syrienne contre Akçakale a provoqué des représailles d'Ankara
Au lendemain du bombardement syrien meurtrier sur le village turc d'Akçakale, le gouvernement turc a obtenu ce jeudi le feu vert du Parlement pour continuer ses représailles militaires contre la Syrie.

Après plusieurs heures de débats à huis clos, l'Assemblée nationale turque, où le parti du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan dispose de la majorité, a formellement autorisé le gouvernement à mener des opérations militaires en Syrie au nom de la « sécurité nationale ».

Sitôt adopté le texte, le vice-Premier ministre turc, Besir Atalay, s'est empressé de rassurer ceux qui ont vu dans cette autorisation le risque d'une dangereuse escalade militaire. « Cette motion n'est pas une motion pour la guerre », a-t-il affirmé, parlant d'une mesure « dissuasive ».

Sur le même mode rassurant, M. Atalay a souligné que la Syrie a admis la responsabilité des tirs de mercredi, qui ont tué cinq civils turcs, et présenté ses excuses. « La partie syrienne admet ce qu'elle a fait et s'excuse. Ils assurent qu'une tel incident ne se répétera pas », a-t-il insisté.

Ces regrets interviennent alors que l'armée turque a mené, jeudi matin, une nouvelle série de tirs d'artillerie sur des positions de l'armée syrienne dans les environs du poste-frontière syrien de Tall al-Abyad, juste en face d'Akçakale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la riposte militaire turque a coûté la vie à « plusieurs soldats syriens ».

Nadim Shehadi, chercheur à Londres pour Chatham House, estime qu’Ankara manipule la situation. « Les Turcs maintiennent cette crise à un faible niveau en mettant l’option de l’Otan sur la table… Ça n’arrivera pas maintenant, bien sûr, mais ça renforce le gouvernement turc dans sa politique étrangère », a dit M. Shehadi.

Les pays membres de l'Otan ont exprimé leur solidarité avec la Turquie, l'un des 28 pays de l’Alliance atlantique.

Quelques heures seulement après l’attaque syrienne, l’Otan s'est réunie en urgence mercredi soir à Bruxelles pour « condamner avec force » cet « acte agressif » et « exhorter le régime syrien à mettre fin à ses violations flagrantes du droit international ».
Les représentants turcs se sont déclarés satisfaits de la célérité et de la fermeté de l'Alliance atlantique.
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