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Le élus acceptent Denis Kadima comme chef de la commission électorale de la RDC


Christophe Mboso Nkodia (à droite) président de l'assemblée nationale de la République démocratique du Congo, le 3 février 2021.
Christophe Mboso Nkodia (à droite) président de l'assemblée nationale de la République démocratique du Congo, le 3 février 2021.

La prochaine étape est la nomination par ordonnance du président Félix Tshisekedi.

L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a entériné samedi le choix de Denis Kadima comme président de la commission électorale lors d'une plénière houleuse et malgré le veto de l'épiscopat catholique qui l'accuse de "corruption", a-t-on appris de source parlementaire.

Le contrôle de la très stratégique Commission électorale nationale indépendante (Céni) est un enjeu primordial pour conquérir ou conserver le pouvoir en RDC, son président ayant toujours joué un rôle crucial dans la proclamation des résultats électoraux.

"La majorité des députés nationaux ont opté pour l'entérinement du choix de Denis Kadima comme président de la Commission électorale nationale indépendante au cours de la plénière à huis clos d'aujourd'hui", a déclaré à l'AFP le député Guy Mafuta de la coalition au pouvoir Union sacrée de la nation.

Les députés de l'opposition ont perturbé le déroulement de cette plénière en arrachant le lutrin et les microphones, en sifflant et en proférant des menaces contre des élus de la majorité, a-t-il ajouté.

La prochaine étape est la nomination par ordonnance du président Félix Tshisekedi.

Le choix de Denis Kadima par six confessions religieuses sur huit a été contesté par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et par les protestants réunis au sein de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Ces deux confessions religieuses l'accusent de "corruption".

En RDC, la loi charge huit confessions reconnues de désigner le président de la Céni, choix qui doit ensuite être entériné par l'Assemblée nationale, avant la nomination officielle par le chef de l’État.

En juillet 2020, les Eglises catholique et protestante avaient mis leur veto au choix de Ronsard Malonda, accusé d'être trop proche de l'ex-président Joseph Kabila.

Samedi en fin de journée, le candidat malheureux à la dernière présidentielle Martin Fayulu a promis de descendre avec ses partisans au siège du Parlement si le choix de Denis Kadima était entériné.

L'entérinement est intervenu quelques heures après une marche qui a réuni plusieurs milliers de dizaines de personnes à Kinshasa, à l'appel de l'opposition, réclamant la "dépolitisation" de la Céni.

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