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Le Libéria se permet d'espérer la fin de l'épidémie à virus Ebola


Le ministre Axel Addy, optimiste quant à la fin de l'épidémie à virus Ebola (Reuters)
Le ministre Axel Addy, optimiste quant à la fin de l'épidémie à virus Ebola (Reuters)

Il se pourrait que l’on ne recense plus aucun cas de la fièvre à virus Ebola au Libéria d’ici à quelques semaines, selon le ministre libérien de l'Industrie et du Commerce, Axel Addy.

La fièvre hémorragique à virus Ebola n’est plus signalée dans la plus grande partie du Libéria, et il se pourrait que l’on ne recense plus aucun cas de la maladie d’ici à quelques semaines. C’est ce qu’a déclaré le ministre libérien de l'Industrie et du Commerce, Axel Addy.

Si l’on recensait officiellement en moyenne 300 cas d’Ebola par semaine en août dernier, on ne parle plus aujourd’hui que d’une dizaine, a-t-il précisé. De surcroit, 13 des 15 comtés du pays sont libres du virus depuis trois semaines, la période d’incubation. On ne soigne actuellement qu’environ 31 malades dans les centres d’urgence et le nombre de nouveaux cas a tellement baissé qu’on se permet d’espérer que la fin de l’épidémie approche, a-t-il poursuivi.

« Nous pensons que d’ici à la fin de février, on pourrait arriver à zéro. On en est très proche. Les villes frontalières sont étroitement surveillées, de concert avec la Sierra Leone et la Guinée », a ajouté M. Addy. Les équipes médicales des trois pays coopèrent pour s’assurer que les cas signalés aux frontières ne se traduisent pas par de nouvelles infections dans le pays voisin.

Comment expliquer ce succès ? Toujours selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, les systèmes logistiques se sont améliorés, de même que la participation des communautés. Dans chaque comté aujourd’hui, les unités d’urgence surveillent les malades et les enterrements, grâce notamment à la présence de quelques 3.000 militaires américains chargés par l’administration Obama d’aider à coordonner la riposte internationale à l’épidémie.

M. Addy a par ailleurs déploré l’impact économique du virus à Ebola, qui s’est traduit par la chute du taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), qui est passé de près de 6% par an, à moins 1 %. Les secteurs du caoutchouc et du fer – deux moteurs de l’économie libérienne - sont lourdement affectés et il faudra des années pour que le pays se remette des séquelles de l’épidémie, a-t-il noté.

Néanmoins, face au déclin de la maladie, les milieux d’affaires et le gouvernement œuvrent de concert pour relancer les investissements, a fait valoir M. Addy. L’espoir est que si le Libéria parvient à intégrer d’ici à la fin de l’année l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il pourra diversifier son économie et devenir plus résistant aux chocs.

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