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Le parti de Kolélas, l'UDH-Yuki, dit qu'il ne reconnaîtra pas les résultats de la Céni


UDH-YUKI de Parfait Kolelas a été reconnu par le gouvernement à Brazzaville, le 27 octobre 2020. (VOA/Arsène Séverin)
UDH-YUKI de Parfait Kolelas a été reconnu par le gouvernement à Brazzaville, le 27 octobre 2020. (VOA/Arsène Séverin)

Au Congo-Brazzaville, l'UDH-YUKI dénonce des incidents qui, selon le parti, pourraient compromettre la crédibilité et la transparence de la présidentielle du 21 mars. Ces faits englobent le bourrage des urnes, les bureaux fictifs et l’ouverture tardive intentionnelle de certains bureaux de vote.

Ces faits englobent, entre autres, le bourrage des urnes, les bureaux fictifs et l’ouverture tardive de manière intentionnelle de certains bureaux de vote.

Christian Cyr Rodrigue Mayanda, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolélas, le leader de l'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), qui est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, accuse le Parti Congolais du Travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso, d’instituer la fraude.

“De tous les rapports qui me parviennent, ce n’est que ça. A Talangaï, [un quartier nord de Brazzaville], sans le siège du MDP, qui appartient à la majorité, il y a un bureau fictif. Il y a des présidents des bureaux de vote qui procèdent à des bourrages des urnes devant les délégués”, nous confiait-il le 21 mars au téléphone, alors que son leader se battait encore entre la vie et la mort.

Il soutient qu’une de ses délégués avait même interpellé la police sans que celle-ci ne fasse quoi que ce soit.

M. Mayanda a aussi soutenu que de nombreux habitants de la capitale ont été acheminés vers le Pool, dimanche, pour voter.

Quant aux plus d’une dizaine de bureaux de votes qui avaient ouvert en retard, c’est “pour démoraliser les gens”, selon lui.

Cyr Christian Rodrigue Mayanda se plaint aussi du fait que dans d’autres bureaux de vote, les délégués de l’UDH-Yuki ont été chassés sous prétexte que leurs accréditations n’étaient pas en bonne et due forme.

M. Mayanda a été reçu samedi 20 mars, par la délégation des observateurs de l’Union africaine, qui ont dit avoir déployé une vingtaine de personnes pour assurer l’observation de l’élection.

“Avec 20 personnes, qu’est ce que vous voulez surveiller et quel rapport vous allez donner?”, s'est insurgé le cadre de l’UDH-Yuki.

La conférence épiscopale, qui s'est vu refuser l'accréditation de ses observateurs, avait émis de "sérieuses réserves" sur la transparence du scrutin. Elle voulait tester une application qui permettrait de télécharger les procès-verbaux de tous les bureaux de vote pour avoir une idée en temps réel de la vérité des urnes. En vain. Une coupure d'internet -- comme lors du scrutin de 2016 -- a brisé les espoirs.

“Tout ça, c’est pour qu’on n’ait pas les résultats officiels définitifs qui pourront être manipulés par eux et on n’aura aucune preuve. Ils n’ont pas affiché les résultats devant les bureaux de vote comme la loi le dit”, a tempêté M. Mayanda. “Nous ne reconnaitrons pas ce vote”, a averti le juriste.

Le président sortant du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, est très largement en tête selon les résultats préliminaires présentés lundi par la commission électorale.

"Ce ne sont que des tendances en pourcentage. Sur l'ensemble du pays, les résultats sont majoritairement dans ce sens", a déclaré à la presse le président de la Commission nationale électorale indépendante, Henri Bouka, selon la presse.

"Nous pouvons vous certifier que les résultats qui vont être proclamés demain ou après-demain seront l'expression des suffrages réellement exprimés par les électeurs", a indiqué le chef de la commission électorale.

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