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L'opposition ivoirienne fustige le "retard" dans la réforme de la Commission électorale


Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N'Guessan lors du congrès du parti FPI le 27 juillet 2018.
Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N'Guessan lors du congrès du parti FPI le 27 juillet 2018.

La réforme de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), dont les discussions ont débuté en janvier, "marque le pas", a estimé jeudi à Abidjan, l'opposition, assurant que sa mise en place avant la présidentielle d'octobre 2020, pourrait éviter une crise à la Côte d'Ivoire.

"Il faut aller plus vite que cela, il n'y a pas de raison que les choses trainent", a affirmé à l'AFP, Pascal Affi N'Guessan, président d'une faction du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), qui réclame "la constitution d'une CEI qui inspire confiance à tous".

Des pourparlers pour la réforme de la CEI, contestée par l'opposition et la société civile, avaient débuté le 21 janvier, sous la conduite du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, mais aucune mesure concrète n'a été annoncée pour le moment.

"Il faut qu'on puisse boucler ces négociations avant la fin du mois de mai. Et que dès début juin, les personnes qui doivent animer cette CEI se mettent au travail. Nous avons le recensement électoral à faire (...), le temps est compté par rapport à la mise en place CEI", a souligné M. N'Guessan, candidat à la candidature du FPI pour la présidentielle d'octobre 2020, si la fondateur du parti, l'ancien président Laurent Gbagbo, récemment acquitté par la Cour pénale internationale, ne se présentait pas.

"Si nous faisons cet effort, nous pourrons mettre le pays à l'abri d'une autre crise post électorale. Si les choses coincent les risques de contestations avant même le scrutin ne sont pas écartés", a mis en garde Pascal Affi N'Guessan.

La Côte d'Ivoire a connu une décennie de troubles entre 2002 et 2011 avec un pays coupé en deux entre pouvoir et rebelles. Les tensions ont culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, l'actuel chef d'Etat Alassane Ouattara, qui a fait 3.000 morts.

Saisie par une association de la société civile ivoirienne, la Cour africaine des droits de l'Homme a jugé en 2016 que l'actuelle CEI était déséquilibrée, le pouvoir étant "représenté par huit membres contre quatre pour l'opposition", et avait demandé à la Côte d'Ivoire de la réformer.

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