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L'émissaire de l'ONU quitte ses fonctions en espérant des élections transparentes


Michel Kafando, chef de la mission de la Francophonie au Niger, le 20 février 2016 à Niamey. (VOA/Nicolas Pinault)
Michel Kafando, chef de la mission de la Francophonie au Niger, le 20 février 2016 à Niamey. (VOA/Nicolas Pinault)

L'émissaire de l'ONU pour le Burundi, Michel Kafando, a espéré mercredi devant le Conseil de sécurité que les élections générales en 2020 dans ce pays seraient "transparentes", en annonçant qu'il quittait ses fonctions entamées il y a deux ans.

"La situation au Burundi demeure tendue" et ce pays a connu une "montée de l'intolérance politique et des atteintes aux libertés civiques et politiques", a relevé l'émissaire.

Au sujet des scrutins attendus en mai 2020, il a indiqué "espérer que ce processus sera transparent". "Des élections mal organisées et contestées, on le sait, sont toujours source de conflit", a-t-il averti.

Plusieurs diplomates ont confié à l'AFP craindre que les élections ne soient pas organisées de manière équitable et juste, ce qui pourrait conduire à une relance de la crise dans le pays.

Parmi les points positifs constatés dans l'évolution du Burundi, Michel Kafando a noté que la situation sécuritaire s'était améliorée et que le gouvernement avait mis en place "un cadre de dialogue politique". Mais "le dialogue inter-Burundais sous les auspices de la Communauté d'Afrique de l'Est, n'a toujours pas eu lieu, quatre ans après son lancement", a-t-il regretté.

L'émissaire a aussi déploré une détérioration continue de la situation socio-économique.

Il a enfin informé le Conseil de sécurité qu'il quittait ses fonctions. L'ancien diplomate burkinabé qui a assuré la présidence par intérim de son pays en 2014-2015 a précisé en avoir fait part dès juin au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a indiqué qu'il ne se représenterait pas à la présidentielle de mai 2020. Son pays est en crise depuis qu'il avait annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé. Il avait ensuite été réélu en juillet de la même année.

Les violences et la répression qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête.

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