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Jean-Pierre Bemba candidat du MLC pour la présidentielle en RDC


L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a été acquitté en appel des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en Centrafrique, à la Cour pénale internationale (CPI), La Haye, 8 juin 2018. (Twitter/CPI)
L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a été acquitté en appel des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en Centrafrique, à la Cour pénale internationale (CPI), La Haye, 8 juin 2018. (Twitter/CPI)

Jean-Pierre Bemba, l'ancien vice-président congolais acquitté par la CPI en juin, a été investi candidat pour la présidentielle du 23 décembre 2018 en RDC par son parti réuni en congrès.

L’ancien chef rebelle est intervenu par téléphone au congrès, au terme de son investiture pour remercier les membres de son parti, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), qui lui ont donné en même temps un nouveau mandat comme président de la formation politique.

"Nous avons décidé à l'unanimité de reconduire le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo comme le président national du Mouvement de libération du Congo pour un mandat de cinq ans et de l'investir comme notre candidat à l'élection présidentielle pour le scrutin du 23 décembre 2018", a déclaré Jean-Jacques Mamba, rapporteur du Congrès sous des acclamations des participants.

Âgé de 56 ans, l'opposant Bemba a été plébiscité, en son absence, par les membres du MLC à l'issue du congrès de ce parti qui s'est tenu à Kinshasa.

"Je vous remercie pour la confiance que vous me faites, nous allons nous retrouver prochainement chez nous" à Kinshasa en RDC, a réagi M. Bemba dans une liaison téléphonique.

>> Lire aussi : Le parti de Jean-Pierre Bemba en congrès à Kinshasa

"Le processus électoral en République démocratique du Congo" est le principal point à l'ordre du jour, a déclaré la secrétaire générale du MLC, Eve Bazaiba, dans son discours d'ouverture de ces assises prévues pour deux jours.

Sans les nommer, Mme Bazaiba s'en est prise aux "prophètes des malheurs qui ont conspiré toutes formes de stratégies pour couler le MLC avec son leader".

"Aujourd'hui, le MLC demeure bien debout sur ses deux pieds, avec fermeté et assurance" pour "la conquête effective du pouvoir de manière démocratique", a-t-elle déclaré, sous les acclamations et cris de joie des participants réunis dans un centre catholique dans l'ouest de Kinshasa.

L'ouverture de ce congrès s'est déroulée dans une ambiance folklorique alors que le parti s'apprête à célébrer en septembre ses 20 ans d'existence.

Des chansons à la gloire de M. Bemba, entrecoupées de slogans sur la "congolité", ont été entonnées, comme "Bemba, fils du pays".

Les représentants d'autres partis politiques de l’opposition et de la majorité dont le secrétaire permanent du PPRD, le parti du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadari, étaient présents.

Riche homme d'affaires congolais devenu chef de guerre puis vice-président, M. Bemba avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003.

Mais le 8 juin, un jury d'appel a ordonné sa mise en liberté, l'acquittant, à la surprise générale.

>> Lire aussi : Le MLC ne voit pas "d'entrave" à la candidature de Bemba pour la présidentielle en RDC

M. Bemba vit pour l'instant en Belgique, en liberté provisoire, après dix ans de détention, en attendant une décision finale sur sa peine dans une autre affaire de subornation des témoins.

La présidentielle du 23 décembre est censée élire le successeur de M. Kabila, dont le mandat s'est achevé en décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, ses détracteurs l'accusent de vouloir tout faire pour s'accrocher au pouvoir.

Pour les élections, "nous savons que nous allons gagner (...), notre candidat (à la présidence de la République) sera élu", a soutenu M. Shadari.

De leur côté, les opposants ont affirmé travailler pour une "unité d'actions". "Notre présence ici, c'est un acte concret de notre volonté de nous unir pour présenter un candidat commun de l'opposition" à la présidentielle du 23 décembre, à déclaré à l'AFP le président de l'UNC, Vital Kamerhe.

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