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Le conseil d'administration d'Alitalia au chevet de la compagnie aérienne


Des avions d'Alitalia s’apprêtent à décoller de l'aéroport de Linate à Milan, Italie, le 10 octobre 2013.
Des avions d'Alitalia s’apprêtent à décoller de l'aéroport de Linate à Milan, Italie, le 10 octobre 2013.

Le conseil d'administration d'Alitalia a débuté mardi une réunion de crise pour tirer les conséquences du rejet la veille par référendum des salariés d'un plan de relance, présenté comme la solution de dernière chance.

L'hypothèse la plus probable, examinée mardi par le conseil d'administration, est celle d'une activation de la procédure d'"administration extraordinaire" publique en vue d'une hypothétique reprise ou d'une liquidation.

Un total de 6.816 salariés d'Alitalia, soit 67% des votants (consultés entre jeudi et lundi par référendum) ont dit non au plan proposé. Il étaient 3.206 à voter oui, selon les résultats définitifs de cette consultation communiqués par les syndicats.

Dans un communiqué conjoint, le ministre du Développement économique, Carlo Calenda, le ministre des Infrastructures et des transports, Graziano Delrio, ainsi que le ministre du Travail, Giuliano Poletti, ont exprimé "regret et étonnement face au résultat du référendum Alitalia qui met à risque le plan de recapitalisation de la compagnie".

"A ce stade, l'objectif du gouvernement, en attendant de comprendre ce que décideront les actuels actionnaires d'Alitalia, sera de réduire au minimum les coûts pour les citoyens italiens et les voyageurs", ont-ils ajouté.

"Nous attendons les évaluations et décisions des actionnaires et du gouvernement", ont réagi les syndicats dans une note conjointe, dans laquelle ils appellent à "éviter des décisions qui seraient traumatisantes et irréversibles".

Les salariés ont rejeté un plan prévoyant 1.700 suppressions d'emploi et une baisse de salaire de 8%, alors que le gouvernement, qui a fait office de médiation ces dernières semaines, avait répété tout le week-end qu'il n'y avait pas de solution alternative.

Les caisses de la compagnie sont à sec et les actionnaires (Etihad Airways qui détient 49%, UniCredit, Intesa Sanpaolo, etc) n'entendent pas remettre la main à la poche.

Alitalia subit de plein fouet la concurrence des compagnies à bas coût et accumule les pertes depuis des années, et ce malgré l'entrée à son capital en 2014 de son homologue émiratie Etihad et des fonds injectés par celle-ci.

L'actionnaire majoritaire Etihad pourrait chercher à vendre ses parts au géant européen du transport Lufthansa, estime mardi le quotidien italien La Stampa, sans citer de sources.

Fin janvier, le patron du groupe allemand avaient indiquer souhaiter coopérer davantage avec Etihad, qui détient 29% de la petite compagnie allemande Air Berlin en difficulté.

Cette dernière, en grande difficulté, avait conclu à l'automne dernier un accord pour louer au groupe Lufthansa 38 de ses appareils (équipages compris), permettant au géant allemand du secteur d'agrandir la flotte de sa marque à bas prix Eurowings.

Avec AFP

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