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La police indienne tue neuf manifestants contre une compagnie minière


Des manifestants sont aspergés par la police avec des canons à eau lors d'une manifestation à Chandigarh, Inde, 20 mars 2018.
Des manifestants sont aspergés par la police avec des canons à eau lors d'une manifestation à Chandigarh, Inde, 20 mars 2018.

La police indienne a abattu mardi neuf manifestants qui réclamaient la fermeture de l'usine d'une compagnie minière pour des raisons écologiques dans le Tamil Nadu (sud), a déclaré un responsable policier à l'AFP.

Un rassemblement contre une fonderie de cuivre de la société Sterlite Copper, filiale du géant minier britannique Vedanta, a tourné à l'émeute dans la ville portuaire de Tuticorin et provoqué de violents heurts avec les forces de l'ordre. Les protestataires ont incendié une centaine de véhicules, lancé des pierres et détruit des commerces.

"Neuf manifestants ont été tués par les balles de la police après qu'ils eurent attaqué le bureau du magistrat du district", a déclaré par téléphone à l'AFP un responsable policier de Chennai, capitale de l'État.

Ce bilan a été confirmé par le ministre en chef du Tamil Nadu, Edappadi K Palaniswami, qui a annoncé un dédommagement pour les familles des victimes.

"La police a dû agir dans des circonstances inévitables pour protéger la vie publique et la propriété alors que les manifestants ont recouru à la violence de façon répétée", a-t-il déclaré dans un communiqué cité par l'agence Press Trust of India (PTI).

Les forces de l'ordre disent avoir échoué à disperser la foule de 5.000 personnes à coups de bâtons et de gaz lacrymogènes, les forçant à ouvrir le feu à balles réelles. Une vingtaine de policiers ont été blessés dans les violences.

La fonderie de cuivre de Tuticorin fait l'objet d'une résistance de longue date. Le mouvement s'est intensifié ces derniers mois alors que Sterlite cherche à renouveler sa licence qui expire cette année. Ses détracteurs l'accusent de polluer l'environnement et les sols de la ville.

L'usine avait été brièvement fermée par les autorités locales en 2013 à la suite d'une fuite de gaz présumée, avant que la justice ne l'autorise à reprendre son activité.

Rahul Gandhi, président du parti du Congrès (opposition), a dénoncé ces morts comme "un exemple brutal de terrorisme d'État". "Ces citoyens ont été assassinés pour avoir protesté contre l'injustice", a-t-il tweeté.

Avec AFP

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