Agé de 28 ans, Shwetang Patel est mort après avoir été arrêté mardi par les forces de l'ordre lors d'une manifestation monstre à Ahmedabad qui a dégénéré en émeute. Au moins 10 personnes y ont perdu la vie.
Selon la police, le jeune homme est mort sur le chemin de l'hôpital après avoir perdu connaissance en détention.
Mais une autopsie, ordonnée par la justice à la demande de la famille du défunt, a révélé qu'il était mort d'une hémorragie cérébrale conséquente à une blessure à la tête.
"La police est incapable de dire comment mon fils est mort. Ma seule option était de saisir les tribunaux pour obtenir de l'aide et que justice soit faite", a déclaré Prabhaben Patel, la mère de la victime, à des journalistes présents à Ahmedabad, principale ville du Gujarat.
L'Etat du Gujarat est agité par la contestation de la haute caste des Patidars qui demande de pouvoir accéder aux quotas d'emplois publics et de places à l'université réservées aux classes défavorisées.
Les Patidars, ou Patels, sont l'une des communautés les plus riches de l'Etat, essentiellement des entrepreneurs et propriétaires terriens, mais estiment être lésés par ce système.
Le Gujarat est l'un des Etats les plus riches de l'Inde et la classe politique semble avoir été prise par surprise par l'ampleur du mouvement des Patels, né il y a deux mois mais qui a rapidement pris de l'ampleur.
Des milliers de militaires ont été déployés pour maintenir le calme après ces violences, les pires enregistrées sur l'ancien fief du Premier ministre, le nationaliste hindou Narendra Modi, depuis une décennie.
Avec AFP