Des militants du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) disent n’avoir rien à voir dans le double attentat à la voiture piégée du 1er octobre, à Abuja, contre les célébrations du cinquantenaire de l’indépendance. Le mouvement demeure engagé dans le processus d’amnistie lancé l’année dernière par le défunt président Umaru Yar’Adua, a fait savoir son leader, Tompolo, qui a rencontré le président Goodluck Jonathan pour l’assurer de son soutien.
Le chef militaire du MEND, Asari Dokubo, a appelé, de son côté, le gouvernement à mener une enquête exhaustive sur les attentats d’Abuja et à administrer à leurs auteurs les châtiments mérités. Ceux qui ont ôté les vies innocentes ne doivent bénéficier d’aucune clémence, a-t-il déclaré.
Ce dernier s’est félicité de ces prises de position des dirigeants de l’ex-mouvement rebelle du delta du Niger. « Lorsque l’attaque a eu lieu, le nom du MEND a été mentionné. Je suis de là-bas et je connais les militants et les leaders du MEND et vous êtes tous ici. Je suis heureux que vos soyez ici pour dire aux Nigérians et au reste de la société que le MEND n’y est pour rien », a déclaré le chef de l’Etat nigérian.
Les services de sécurité nigérians disent, de leur côté, que leur principal suspect est l’ancien leader du MEND, henry Okah, qui est détenu en Afrique du Sud. Neuf suspects ont été arrêtés au Nigeria. Invoquant l’enquête en cours, les autorités se refusent, pour l’heure, à publier leurs noms.
Des milliers de militants du MEND ont répondu, l’année dernière, à l’offre d’amnistie et déposé les armes. Ils reçoivent en retour un subside ainsi la formation professionnelle. Toutefois, la mise en œuvre du programme connait des problèmes. Le président Jonathan dit comprendre la frustration des ex-militants et promet de tout faire pour les assister.